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L'Iran appelle à ne pas politiser la saisie du navire sud-coréen

L'Iran appelle à ne pas politiser la saisie du navire sud-coréen

Le vice-ministre des Affaires étrangères sud-coréen Choi Jong-kun (g.), reçu à Téhéran par son homologue iranien, Abbas Araghchi, le 10 janvier 2021. Photo AFP / HO / IRANIAN FOREIGN MINISTRY

Téhéran a appelé lundi à ne pas politiser l'affaire du navire-citerne sud-coréen saisi par l'Iran dans le Golfe après que Paris et Washington ont appelé la République islamique à libérer immédiatement ce pétrolier. "Nous avons déclaré à plusieurs reprises (...) aux parties qui sont intervenues, qu'il s'agisse des États-Unis ou de la France, que l'affaire ne les concerne pas du tout et qu'ils ne contribueront pas à résoudre un problème technique s'ils le politisent", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.

Paris a exigé le 6 janvier "la libération immédiate" du pétrolier sud-coréen "Hankuk Chemi", deux jours après que les forces armées iraniennes eurent saisi ce navire en l'accusant de provoquer une pollution maritime dans le Golfe. Condamnant "l'arraisonnement" du bateau, le Quai d'Orsay avait alors reproché à l'Iran d'alimenter "les tensions dans la région".

À Washington, le département d'Etat avait lancé dès le 4 janvier un appel similaire, voyant dans la saisie du navire "une tentative d'extorsion (visant) la communauté internationale dans le but d'alléger la pression des sanctions" américaines contre l'Iran. Le vice-ministre des Affaires étrangères sud-coréen Choi Jong-kun est arrivé dimanche à Téhéran pour une visite prévue de longue date. Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, il entend "négocier la libération rapide" du bateau et de son équipage.

Mais selon les Affaires étrangères iraniennes, l'"objet principal" de la visite de M. Choi est de "discuter de la manière d'accéder aux ressources financières de l'Iran en Corée". L'arraisonnement du pétrolier est survenu au moment où Téhéran presse les Sud-Coréens de débloquer des sommes de plusieurs milliards d'euros gelées en raison des sanctions américaines. M. Choi Jong-kun s'est entretenu lundi avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, selon l'agence officielle Irna. Lors de cette rencontre, le ministre iranien a déploré "des restrictions" sur des fonds iraniens qui constituent selon lui "le plus grand obstacle" aux relations bilatérales entre Téhéran et Séoul. Il a appelé le gouvernement sud-coréen à "prendre les mesures nécessaires" pour débloquer les fonds gelés "le plus rapidement possible", selon la même source.

M. Zarif a répété que la saisie du pétrolier n'était "qu'une question technique", ajoutant que son "traitement était en cours selon les règles légales et judiciaires", et que le gouvernement n'avait "aucune possibilité" d'intervenir. Le vice-ministre sud-coréen avait auparavant rencontré le gouverneur de la Banque centrale iranienne Abdolnasser Hemmati. Ce dernier a jugé pour sa part "inacceptable" le blocage de fonds iraniens a Séoul, selon un communiqué publié sur le site de la Banque iranienne.

Téhéran a appelé lundi à ne pas politiser l'affaire du navire-citerne sud-coréen saisi par l'Iran dans le Golfe après que Paris et Washington ont appelé la République islamique à libérer immédiatement ce pétrolier. "Nous avons déclaré à plusieurs reprises (...) aux parties qui sont intervenues, qu'il s'agisse des États-Unis ou de la France, que l'affaire ne les concerne pas du...