Le seuil des 1.500 décès franchi

Alors que le Liban s'apprête à un nouveau bouclage généralisé du pays dans 48h pour tenter une nouvelle fois d'enrayer la propagation du coronavirus, 3.620 nouveaux cas de Covid-19 et dix-sept décès supplémentaires ont été signalés au cours des dernières 24h, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi. Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués (25.831) est de 14,01 %. Ces chiffres font grimper à 195.759 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février dernier, au nombre desquelles 1.516 décès et 135.596 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.221 personnes sont hospitalisées, dont 469 en soins intensifs.

Lundi, le comité interministériel chargé de lutter contre la pandémie avait recommandé un reconfinement du pays du 7 janvier au 1er février, soit un peu plus de trois semaines. Un couvre-feu sera imposé entre 18h et 5h. La présidence du Conseil a publié mardi une circulaire actant ce reconfinement, dans laquelle elle précise les modalités du bouclage qui incluent une série d'exceptions, comme lors des précédents bouclages. Cette circulaire a été publiée après l'approbation écrite du chef de l'État Michel Aoun. Le président a également approuvé une proposition du ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, portant sur la signature d'un accord avec la société américaine Pfizer pour l'achat de vaccins anti-Covid 19. Le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab, a lui aussi approuvé cet accord. Le Liban s'attend à recevoir, à partir de février et jusqu'à la fin de l'année, deux millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech.

En décembre, le gouvernement avait autorisé la réouverture du pays, y compris les bars et boîtes de nuit, dans une tentative de relancer une économie aux abois, s'attirant les foudres des milieux médicaux, alors que le taux d'occupation des unités de soins intensifs avait déjà atteint un palier critique. Sauf que les fêtes de fin d'année ont été animées pour de nombreux Libanais, avec notamment des soirées organisées et des rassemblements faisant fi des mesures de précaution sanitaires. Les professionnels de santé ont alors tiré la sonnette d'alarme, sur fond d'une recrudescence des cas positifs.