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Commémoration du meurtre d'un adolescent par un policier, une centaine d'interpellations

Commémoration du meurtre d'un adolescent par un policier, une centaine d'interpellations

Des manifestants lors d'un rassemblement commémorant le meurtre d'un adolescent par un policier en 2008, à Athènes, le 6 décembre 2020. Photo REUTERS/Costas Baltas

Malgré l'interdiction de rassemblement "pour éviter la propagation du coronavirus", une centaine d'étudiants, syndicalistes et personnalités de gauche ont commémoré dimanche à Athènes le meurtre par un policier d'un adolescent il y a 12 ans, avant d'être interpellés par la police.

La veille, la police avait interdit toute réunion "de plus de quatre personnes". Les organisateurs risquent une amende de 3.000 euros et chaque participant, de 300 euros.

Tous les ans, la jeunesse et la gauche grecques manifestent le 6 décembre en mémoire d'Alexandros Grigoropoulos, adolescent de 15 ans, tué par balles par un policier le 6 décembre 2008 dans le quartier contestataire d'Exarchia, à Athènes.

Quelque 5.000 policiers ainsi qu'un hélicoptère et un drone ont été déployés dimanche et toutes les stations de métro du centre d'Athènes avaient été fermées pour éviter tout afflux de personnes. Le quartier d'Exarchia a été quadrillé par les forces de l'ordre et plusieurs rues barrées.

Le policier qui avait tiré sur Alexandros Grigoropoulos a été reconnu coupable d'homicide volontaire. Condamné à la prison à vie, il a été libéré en 2019 mais les avocats de la famille de l'adolescent ont fait appel de cette décision.
Suite à ce meurtre, le pays s'était embrasé. Pendant plus d'un mois, étudiants, jeunes précaires et militants de gauche avaient participé à des manifestations d'une ampleur inédite, accompagnées d'actes de vandalisme et de pillage.

"Les enfants de la crise (...) qui ont été désignés comme des trouble-fêtes à leur 15 ans sont désormais, à leur 25 ans, vus comme des personnes irresponsables et dangereuses pour la santé publique par les mêmes défenseurs de l'ordre", a dénoncé dimanche Alexis Tsipras, chef de file de l'opposition de gauche (Syriza).

Le gouvernement grec, qui a prolongé le confinement jusqu'au 14 décembre, est critiqué par l'opposition pour les mesures sécuritaires prises sous couvert de lutte contre la pandémie.

Le 17 novembre, une manifestation commémorant la révolte en 1973 contre la junte des colonels, avait été violemment dispersée, et le 25 novembre, lors de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, cinq manifestantes ont été arrêtées pour avoir déployé une banderole devant le Parlement.

Malgré l'interdiction de rassemblement "pour éviter la propagation du coronavirus", une centaine d'étudiants, syndicalistes et personnalités de gauche ont commémoré dimanche à Athènes le meurtre par un policier d'un adolescent il y a 12 ans, avant d'être interpellés par la police.La veille, la police avait interdit toute réunion "de plus de quatre personnes". Les organisateurs risquent...