Une vingtaine de personnes ont été arrêtées samedi soir après une marche qui a rassemblé 500 manifestants à Liège (est de la Belgique) contre le couvre-feu nocturne instauré pour enrayer la pandémie de coronavirus, a annoncé dimanche la police locale.
Vers 22H15, durant le couvre-feu qui s'étend en Wallonie de 22H00 à 6H00 du matin, la police a stoppé l'avancée des manifestants encore dans la rue et procédé à leur identification. Environ 400 procès verbaux étaient en cours de rédaction dimanche matin. "Toutes les personnes identifiées seront verbalisées", a souligné la police.
Au sein du cortège qui dénonçait "l'atteinte aux libertés" que constitue le couvre-feu, la police a arrêté et placé en garde à vue cinq personnes pour troubles à l'ordre public et 12 pour avoir tenté de forcer un barrage. Deux autres ont été arrêtées pour rébellion armée et une pour dégradation volontaire.
La police a fait état de quatre blessés dans ses rangs, tandis que trois manifestants ont affirmé avoir été blessés selon les médias locaux. Parmi les dégradations, les forces de l'ordre ont notamment relevé des tags sur des arrêts de bus et des barrières de tramway renversées.
La Belgique, un des pays les plus touchés au monde par la pandémie de Covid-19, a annoncé vendredi soir la poursuite du confinement partiel mis en place fin octobre tout en autorisant la réouverture des commerces à partir de mardi. La fermeture des bars, des restaurants et des cafés, l'obligation de travailler à domicile lorsque cela est possible, la limitation des contacts sociaux et le couvre-feu nocturne restent en vigueur jusqu'à nouvel ordre.
Le pays de 11,5 millions d'habitants a enregistré près de 16.500 décès liés au coronavirus depuis le début de la pandémie. Tous les indicateurs sont en amélioration ces dernières semaines mais pas suffisamment pour envisager un assouplissement des mesures de confinement avant mi-janvier, a prévenu vendredi le Premier ministre Alexander De Croo.
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