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Une embuscade de l'EI fait huit morts, dont six militaires, au nord de Bagdad

Une embuscade de l'EI fait huit morts, dont six militaires, au nord de Bagdad

Un militaire irakien inspectant des dégâts après une attaque aux roquettes à Bagdad, le 18 novembre 2020. Photo AFP / AHMAD AL-RUBAYE

Une bombe placée en bord de route, à environ 200 kilomètres au nord de la capitale irakienne, a explosé au passage d'une voiture de civils et lorsque des policiers et des membres du Hachd al-Chaabi --coalition de paramilitaires désormais intégrés à l'Etat-- sont venus à leur rescousse, ils ont essuyé des tirs de jihadistes, a détaillé à l'AFP une source policière.

"Quatre membres du Hachd tribal", les unités sunnites de cette coalition dominée par les chiites pro-Iran, "deux policiers et trois civils ont été tués dans l'attaque de l'EI", a déclaré à l'AFP Mohammed Zidane, maire de la localité de Zouiya, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Tikrit. L'attaque n'a pas été officiellement revendiquée mais M. Zidane et la source policière ont tous deux accusé le groupe EI.

L'Irak a déclaré il y a trois ans la "victoire" sur l'EI mais le groupe conserve des cellules clandestines dans les provinces sunnites du pays, notamment Salaheddine où a eu lieu l'attaque de samedi soir. Il y a une dizaine de jours, 11 personnes, dont des membres des forces de sécurité, avaient été tuées dans une attaque jihadiste contre une position militaire à l'entrée ouest de Bagdad. Là aussi, le Hachd tribal avait payé le plus lourd tribut avec cinq morts.

L'EI était parvenu à s'emparer en 2014 de près d'un tiers du territoire irakien, qu'il a été forcé d'abandonner fin 2017, chassé de son "califat" autoproclamé après trois années de guerre mobilisant l'ensemble des troupes irakiennes et une coalition internationale de 76 pays. Désormais, ses combattants se terrent dans les zones montagneuses ou désertiques du centre et de l'ouest du pays et ont largement perdu leur capacité à mener des attaques d'envergure.

Attaques nocturnes

S'ils continuent de mener des coups de force ici ou là, les récents bilans de neuf et 11 morts sont particulièrement rares dans le pays qui n'a pas connu d'attentat majeur depuis plus de trois ans.

Le mode opératoire --avec des grenades, des bombes déposées en bord de route ou des armes légères-- reste sommaire, soulignent militaires irakiens ou étrangers de la coalition anti-EI emmenée par les Etats-Unis. De même, les jihadistes n'ont pas mené d'attaque dans des villes, et se cantonnent jusqu'ici à des attaques nocturnes dans des zones peu peuplées.

Ces attaques interviennent alors que Washington a annoncé le retrait prochain de 500 de ses soldats, faisant tomber à 2.500 le nombre de ses hommes en Irak. La quasi-totalité des autres Etats membres de la coalition anti-EI ont quitté le pays depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Une bombe placée en bord de route, à environ 200 kilomètres au nord de la capitale irakienne, a explosé au passage d'une voiture de civils et lorsque des policiers et des membres du Hachd al-Chaabi --coalition de paramilitaires désormais intégrés à l'Etat-- sont venus à leur rescousse, ils ont essuyé des tirs de jihadistes, a détaillé à l'AFP une source policière."Quatre membres du...