Le Groupe international de soutien (GIS) au Liban a exprimé vendredi "une grande inquiétude" face à la crise "complexe et de plus en plus grave" dans le pays, déplorant l'absence de réaction sur ce plan de la part des institutions étatiques et financières, a rapporté le coordinateur spécial de l'ONU au pays du Cèdre, Jan Kubis.
"Lors d'une réunion aujourd'hui à Beyrouth, les membres du GIS ont discuté avec une grande inquiétude de la crise complexe et de plus en plus grave au Liban et ont déploré non seulement le manque de progrès concernant la formation du gouvernement, mais également l'absence d'une action plus déterminée de la part des institutions étatiques et financières" face à la crise, a écrit M. Kubis sur Twitter.
Le GIS, mis en place en 2013, comprend les Nations Unies, les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni), l’Allemagne, l’Italie, l’Union européenne et la Ligue arabe.
Ces craintes du GIS ont été exprimées par le responsable onusien alors que les tractations gouvernementales menées depuis près d'un mois par le Premier ministre désigné Saad Hariri s'enlisent face aux demandes et conditions posées par les différents partis politiques, qui veulent prendre part au prochain cabinet censé être une équipe "de mission" resserrée, comme définie dans l'initiative du président français Emmanuel Macron, le 1er septembre à Beyrouth. Le nouveau cabinet est attendu depuis la démission, il y a plus de trois mois, du Premier ministre sortant Hassane Diab, dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août au port de Beyrouth. Ces atermoiements s'étirent alors que le pays connait, depuis plus d'un an, une crise économique et financière aigue, marquée par un effondrement de la monnaie nationale et une inflation galopante. Des aides ont été promises par la communauté internationale mais elles ne pourront être débloquées qu'en cas de réformes.
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