Le PDG de Pfizer, qui prévoit de demander une autorisation pour un vaccin contre le Covid-19 d'ici fin novembre aux Etats-Unis, a appelé mardi à la "patience" après avoir indiqué que des résultats attendus cette semaine n'étaient pas encore prêts.
Albert Bourla avait annoncé mi-octobre qu'il escomptait des preuves d'efficacité sur le vaccin développé par son entreprise en partenariat avec la société allemande BioNTech d'ici la fin du mois, après l'analyse des premières données issues de l'essai clinique.
Il a indiqué mardi lors d'une conférence téléphonique qu'il aurait ces résultats "bientôt" et qu'il les partagerait avec le grand public une fois effectuées certaines tâches administratives devant prendre environ une semaine. Ils ne seront donc a priori pas prêts avant l'élection présidentielle du 3 novembre.
"Ayons tous la patience nécessaire pour cette chose si importante pour la santé publique et l'économie mondiale", a déclaré M. Bourla en soulignant être "prudemment optimiste" quant aux résultats des tests sur le vaccin. Ce ne sera de toute façon "pas un vaccin républicain, ou un vaccin démocrate, ce sera un vaccin pour les citoyens du monde entier", a-t-il asséné.
Le groupe compte toujours demander une autorisation d'urgence à l'agence américaine en charge des médicaments, la FDA, lors de la troisième semaine de novembre. Si l'organisme donne son feu vert, Pfizer pourra fournir 40 millions de doses d'ici la fin de l'année, a assuré M. Bourla.
Le laboratoire a précisé mardi, à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, avoir recruté plus de 42.000 participants pour son essai clinique, 36.000 d'entre eux ayant déjà reçu une deuxième dose au 26 octobre. Il veut au total tester le vaccin sur 44.000 personnes, soit plus que les 30.000 participants initialement anticipés. Cette expansion doit permettre à la société d'accroître la diversité des populations testées, notamment en y incluant des mineurs et des patients atteints de maladies chroniques comme le VIH ou l'hépatite C.
Pfizer est, avec Moderna, en pole position pour obtenir un feu vert de la FDA. Astrazeneca, en partenariat avec l'université britannique d'Oxford, ainsi que Johnson & Johnson, ont aussi engagé des essais de phase 3 aux Etats-Unis.
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