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Les autorités rouvrent un pont et la Zone verte à Bagdad



Les autorités rouvrent un pont et la Zone verte à Bagdad

Les forces de l'ordre ont enlevé les blocs de béton qui barraient le pont Senek, qui relie la place Tahrir, épicentre de la contestation, à la Zone verte le 27 octobre 2020. AFP / Ahmad AL-RUBAYE

Les autorités ont rouvert mardi un pont de Bagdad et la Zone verte, interdits d'accès depuis la révolte d'octobre 2019, alors qu'aucun défilé n'était recensé après deux jours de tentatives de relance de la mobilisation.

Signe toutefois que le retour à la normale est précaire, un militant anti-pouvoir a été assassiné lundi soir à Amara (sud), nouvelle victime d'une vaste campagne d'assassinats et d'enlèvements attribuée par l'ONU à des "milices".

Les forces de l'ordre ont enlevé les blocs de béton qui barraient le pont Senek, qui relie la place Tahrir, épicentre de la contestation, à la Zone verte et à l'ambassade d'Iran, parrain honni par les contestataires, a constaté un photographe de l'AFP. "Nous étudions désormais l'ouverture du pont al-Joumhouriya", parallèle et qui mène également au quartier ultra-sécurisé où siègent Parlement et gouvernement irakiens ainsi que l'ambassade américaine, a indiqué le général Mohammed al-Bayati, conseiller militaire du Premier ministre Moustafa al-Kazimi. En outre, "la Zone verte est rouverte à la circulation de 06H00 à 17H00".

Cet îlot sur le Tigre de 10 km2 était déjà le siège du pouvoir de Saddam Hussein et est devenu après sa chute en 2003 le symbole pour les habitants d'un pouvoir enclavé, éloigné des 40 millions d'Irakiens, minés par chômage et pauvreté dans un des pays les plus riches en pétrole du monde. Interdite d'accès durant des années, la Zone verte a été brièvement rouverte à la circulation, avant que ses principaux axes ne soient refermés en octobre 2019.

Le gouvernement Kazimi, nommé en mai alors que la révolte s'était largement essoufflée du fait des tensions irano-américaines et de la pandémie de Covid-19, se présente comme une force d'apaisement. Il a notamment mis un point d'honneur à ne pas répliquer par la force aux manifestations émaillées de heurts dimanche et lundi. Rouvrir des axes routiers cruciaux dans la deuxième capitale la plus peuplée du monde arabe avec 10 millions d'habitants fait partie de cette stratégie de retour à la vie normale.

Mardi, aucun défilé n'était recensé dans le Sud en révolte l'an dernier, même si à Bagdad les quelques dizaines de manifestants installés sous des tentes sur Tahrir depuis un an étaient encore là. Lundi soir, Amjad al-Lami, militant de 31 ans, a été abattu de "trois balles près de chez lui" à Amara, de sources policières et médicales. La révolte de l'an passé s'est soldé par près de 600 morts, 30.000 blessés et des centaines d'arrestations. 

Les autorités ont rouvert mardi un pont de Bagdad et la Zone verte, interdits d'accès depuis la révolte d'octobre 2019, alors qu'aucun défilé n'était recensé après deux jours de tentatives de relance de la mobilisation.Signe toutefois que le retour à la normale est précaire, un militant anti-pouvoir a été assassiné lundi soir à Amara (sud), nouvelle victime d'une vaste campagne...