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Le CICR inquiet pour la santé d'un détenu palestinien en grève de la faim


Le CICR inquiet pour la santé d'un détenu palestinien en grève de la faim

Un homme brandit un portrait de Maher al-Akhras, à Gaza, le 22 octobre 2020. AFP / MOHAMMED ABED

Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) s'est inquiété jeudi de la détérioration de l'état de santé d'un Palestinien détenu par Israël, en grève de la faim depuis près de trois mois.

Arrêté fin juillet, Maher Al-Akhras, 49 ans, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention. Après la détérioration de son état de santé, il a été transféré début septembre dans un hôpital au sud de Tel-Aviv, où il poursuit sa grève. Accusé d'entretenir des liens avec le Jihad islamique, un groupe armé palestinien, M. Akhras a été arrêté par les forces israéliennes près de Naplouse en Cisjordanie occupée, puis placé en détention administrative. Ce régime de détention est une disposition controversée permettant à Israël de détenir des Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes pouvant aller jusqu'à six mois renouvelables.

"Après plus de 85 jours de grève de la faim, nous sommes inquiets des possibles dommages irréversibles sur sa santé", a déclaré à propos de M. Akhras, le chef du département de santé du CICR pour Israël et les Territoires palestiniens, Yves Giebens. "D'un point de vue médical, il est entré dans une phase critique", a ajouté M. Giebens dans un communiqué. Le CICR a affirmé "encourager le malade, ses représentants et les autorités compétentes à trouver une solution pour éviter toute perte de vie". Les avocats du prisonnier ont réclamé sa libération devant la Cour suprême israélienne, sans succès jusqu'à présent. Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a appelé à la libération de Maher Al-Akhras et à mettre un terme aux détentions administratives.

Considérée comme attentatoire aux droits fondamentaux par ses détracteurs, la détention administrative permet de mettre à l'écart des individus présumés dangereux, selon ses partisans qui invoquent l'impossibilité, pour des raisons supérieures de sécurité, de rendre publiques certaines preuves retenues contre eux.

Environ 355 Palestiniens étaient en détention administrative fin août, dont deux mineurs, selon l'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem, qui s'était elle aussi inquiétée du sort de M. Akhras.

Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) s'est inquiété jeudi de la détérioration de l'état de santé d'un Palestinien détenu par Israël, en grève de la faim depuis près de trois mois.Arrêté fin juillet, Maher Al-Akhras, 49 ans, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention. Après la détérioration de son état de santé, il a été transféré début...