L'opérateur télécoms français Orange a lancé une procédure judiciaire contre l'Etat irakien pour "expropriation" en mars 2019 de son investissement dans l'opérateur Korek Telecom, estimé à plus de 400 millions de dollars, a-t-on appris mercredi, confirmant une information du Financial Times. "Orange confirme qu'ayant échoué à trouver un accord avec l'État irakien en matière d'expropriation de son investissement dans Korek Telecom, elle a lancé une procédure d'arbitrage contre l'État irakien", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe français.
Cette procédure lancée auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque mondiale "fait partie des efforts constants et déterminés d'Orange pour défendre ses droits en la matière afin d'obtenir une indemnisation équitable de son investissement", a-t-il ajouté. L'opérateur français, qui était présent en Irak depuis 2011, détenait une participation "indirecte" de 44 % de Korek Telecom avec un partenaire pour un investissement estimé à 430 millions de dollars.
"Le groupe a adressé une mise en demeure à l'État irakien en mai 2019 et s'est activement engagé dans des discussions provisoires sur une longue période en vue de trouver une solution à l'amiable, mais sans succès", a encore indiqué Orange.
L'opérateur, détenu à 22,95% par l'Etat français, est présent dans 18 pays en Afrique et au Moyen-Orient, où il compte 124 millions de clients au 30 juillet 2020. Avec 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, en hausse de 6%, la zone Afrique/Moyen Orient est la première zone de croissance d'Orange.
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