
Le président syrien, Bachar el-Assad. Photo d'archives Joseph Eid/AFP/Getty Images
Le président syrien Bachar el-Assad a accusé mardi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan d'être le "principal instigateur" de la résurgence du conflit au Haut-Karabakh, enclave séparatiste en Azerbaïdjan.
Dans une interview à l'agence de presse russe RIA, Assad a ajouté être en mesure de confirmer que la Turquie avait envoyé des mercenaires syriens dans ce territoire peuplé majoritairement d'Arméniens. "Il est le principal instigateur et l'initiateur du récent conflit au Haut-Karabakh entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie", assure Assad. "Damas peut le confirmer", poursuit-il sans pour autant fournir de preuves à l'appui de ses dires.
La France, la Russie et l'Iran ont déjà formulé des accusations similaires, rejetées par la Turquie et l'Azerbaïdjan.
Gelé depuis des années, le conflit entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes arméniens de cette enclave montagneuse a repris le 27 septembre dernier, avec une intensité sans égal depuis la guerre meurtrière qui avait suivi l'effondrement de l'Union soviétique, en 1991.
Des centaines de personnes ont perdu la vie dans ces nouveaux affrontements qui menacent de s'internationaliser, la Turquie soutenant l'Azerbaïdjan tandis que l'Arménie et la Russie sont liées par un pacte militaire.
Aucune réaction n'a pu être obtenue auprès des autorités d'Ankara après les accusations de Bachar el-Assad, mais les autorités turques ont déjà rejeté des allégations similaires qui, disent-elles, s'inscrivent dans le cadre d'une "propagande noire" ayant pour cible la Turquie.
Sur le terrain des affrontements, les autorités arméniennes ont fait état d'une relative accalmie dans la nuit de lundi à mardi. "Après les appels de la communauté internationale à cesser immédiatement toutes les actions militaires dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, la ligne de conflit a été relativement calme", a déclaré Chouchane Stepanian, une porte-parole du ministère arménien de la Défense.
Le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu, doit s'entretenir dans la journée avec le président azerbaidjanais Ilham Aliev à Bakou.
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