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Dernières Infos - Crise au Liban

"Toute solution doit respecter la parité islamo-chrétienne", affirme Raï

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Photo Ani

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a affirmé que toute solution politique à la crise à laquelle fait face le Liban devrait respecter la parité islamo-chrétienne, mettant en garde contre un "coup porté aux constantes" du système libanais, mis à rude épreuve par la crise économique, la révolte populaire d'octobre 2019, et dernièrement les explosions meurtrières au port de Beyrouth.

"Le peuple libanais tout entier, ainsi que la communauté internationale, en ont marre de la classe politique qui accapare l'avenir du Liban et lui ont retiré leur confiance" a fustigé le chef de l'Église maronite, lors de son homélie à Dimane, à l'occasion de la fête de l'Assomption. "Le patriarcat réclame que toute solution politique soit en harmonie avec les constantes du Liban et les aspirations des Libanais, ainsi que l'aspect définitif de la nation, son identité libanaise et son affiliation arabe, de même que son Pacte national", a plaidé le dignitaire maronite. "Tout le monde doit respecter la parité islamo-chrétienne, (…) sans faire de propositions portant sur la répartition par tiers" (sunnite-chiite-chrétien), a encore mis en garde Mgr Raï.

"Les constantes du Liban sont indivisibles. Porter un coup à l'une d'entre elles équivaut à porter un coup à toutes ces constantes. Toucher au partenariat, c'est toucher à l'existence même" du système, a estimé le patriarche Raï, avant de conclure : "Toute solution qui n'inclut pas la neutralité active et la décentralisation élargie, ainsi que les lois civiles n'en est pas une. Il s'agirait plutôt d'un projet dangereux".

Vendredi, Béchara Raï, qui ne cesse de critiquer la classe dirigeante et d'appeler à la neutralité du Liban vis-à-vis des conflits régionaux, a critiqué les responsables politiques qui exploitent la tragédie des explosions du port de Beyrouth, qui fait au moins 177 morts et plus de 6.500 blessés selon un bilan encore provisoire.

Face à la colère de la rue, le gouvernement de Hassane Diab avait démissionné lundi. La population accuse les dirigeants d'être responsables, par négligence ou corruption, de l'explosion du 4 août. Le drame, provoqué par la présence d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée au port, a relancé le mouvement de contestation déclenché à l'automne 2019 contre la classe politique. Le successeur de Hassane Diab doit être nommé par le chef de l'État Michel Aoun, sur la base de consultations des groupes parlementaires représentant les partis politiques traditionnels.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a affirmé que toute solution politique à la crise à laquelle fait face le Liban devrait respecter la parité islamo-chrétienne, mettant en garde contre un "coup porté aux constantes" du système libanais, mis à rude épreuve par la crise économique, la révolte populaire d'octobre 2019, et dernièrement les explosions meurtrières au port de...