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Arrestation d'Omar Radi : du "harcèlement judiciaire" selon des ONG

Arrestation d'Omar Radi : du

Le journaliste et activiste Omar Radi devant la cour à Casablanca, au Maroc, le 12 mars 2020. REUTERS/Youssef Boudlal

L'arrestation fin juillet du journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi, pour une affaire de viol doublée d'accusations d'espionnage, s'inscrit dans un "contexte de harcèlement judiciaire" ont dénoncé lundi deux ONG internationales.

Dans un communiqué commun, la Fédération internationale pour les droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT) "s'inquiètent de cette nouvelle arrestation qui s'inscrit dans un contexte de harcèlement judiciaire continu et prolongé contre M. Radi de la part des autorités marocaines". "Omar Radi a fait l'objet de quatre procédures judiciaires depuis le mois de décembre 2019", ont rappelé les deux associations.

Ce journaliste francophone de 34 ans qui se dit "victime d'un coup monté" est incarcéré depuis fin juillet à la prison de Casablanca (ouest) où il attend son procès prévu le 22 septembre pour "viol" et "réception de fonds étrangers dans le but de porter atteinte à la sécurité intérieure de l'État". L'enquête pour viol a été ouverte après une plainte concernant des faits remontant à mi-juillet.

"La temporalité de la plainte pour viol déposée contre le journaliste interroge. Le contexte marocain où plusieurs voix critiques ont déjà subi des intimidations portant atteinte à leur vie privée invite également à la prudence quant aux allégations portées contre M. Omar Radi", ont souligné les deux ONG. "Le pouvoir marocain s'acharne depuis des mois sur Omar Radi pour essayer de le museler. S'il s'avère que l'accusation de viol pesant contre lui relève d'un coup monté de la part des autorités, cela serait extrêmement grave", insiste Gerald Staberock, secrétaire général de l'OMCT.

L'enquête concernant les accusations d'espionnage a quant à elle été ouverte fin juin au lendemain de la publication d'un rapport d'Amnesty International selon lequel son téléphone était espionné via un logiciel de piratage sophistiqué utilisé par les autorités marocaines. Rabat a toujours démenti.

L'arrestation fin juillet du journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi, pour une affaire de viol doublée d'accusations d'espionnage, s'inscrit dans un "contexte de harcèlement judiciaire" ont dénoncé lundi deux ONG internationales.
Dans un communiqué commun, la Fédération internationale pour les droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation mondiale de lutte contre la...