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Hariri appelle à ne pas détourner ses propos sur Bisri à des fins politiques

Hariri appelle à ne pas détourner ses propos sur Bisri à des fins politiques

Photo Ani

Le bureau de presse de Saad Hariri a commenté jeudi les déclarations faites la veille par l'ancien Premier ministre concernant le barrage de Bisri, appelant à ne pas détourner ces prises de positions à des fins politiques ou de surenchères. Dans une discussion avec la presse, mercredi, M. Hariri s'était dit "favorable au barrage de Bisri parce qu’il approvisionne Beyrouth en eau", sachant que le projet de construction de ce barrage controversé est rejeté par de nombreux rassemblements de la société civile, mais aussi des partis politiques comme le Parti socialiste progressiste (de Walid Joumblatt) ou les Forces libanaises (de Samir Geagea).

"La position de Saad Hariri concernant le barrage de Bisri n'est pas nouvelle", a indiqué le bureau de presse du chef du Courant du Futur, qui a souligné que ce projet avait été étudié par les différents gouvernements présidés par M. Hariri et adopté par le Parlement. Ce barrage "résoudra le problème de longue date des pénuries d'eau" dans plusieurs régions du pays et bénéficiera à 1,6 million de personnes, ajoute le texte. Le bureau de presse estime encore que toute annulation du projet nécessiterait une nouvelle loi et "provoquerait des pertes" pour l'Etat, étant donné que 150 millions de dollars ont déjà été payés dans le cadre des travaux. 

Et d'appeler à éloigner les prises de position concernant le barrage des "campagnes politiques et surenchères" et ne les limiter qu'au "cadre scientifique, technique, environnemental, économique et social", afin qu'une décision "juste" soit prise en coopération avec la Banque mondiale et les différentes parties concernées. 

Mercredi, la Banque mondiale, principal bailleur de fonds du barrage, avait approuvé la demande de délai du gouvernement libanais concernant la relance des travaux sur le site de Bisri, situé dans une vallée entre Jezzine et le Chouf. Peu après, les députés des blocs du Hezbollah et d’Amal ont tenu hier une conférence de presse au Parlement pour défendre un projet qui, selon eux, est indispensable pour approvisionner en eau des régions comme la banlieue sud de Beyrouth. 

Les arguments des détracteurs du barrage sont très nombreux, allant de l’importance de la surface qui sera déboisée à la biodiversité et au patrimoine perdus, en passant par l’incapacité de trouver une source d’eau capable de fournir les 125 millions de mètres cubes promis, les doutes entourant ces sources (dont certaines sont polluées) et la nature très perméable du sol (ce qui explique l’échec de barrages dans d’autres régions).

Le bureau de presse de Saad Hariri a commenté jeudi les déclarations faites la veille par l'ancien Premier ministre concernant le barrage de Bisri, appelant à ne pas détourner ces prises de positions à des fins politiques ou de surenchères. Dans une discussion avec la presse, mercredi, M. Hariri s'était dit "favorable au barrage de Bisri parce qu’il approvisionne Beyrouth en eau",...