
Le député druze Teymour Joumblatt, chef du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique. Photo ANI
Le député druze Teymour Joumblatt, chef du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, a affirmé vendredi, dans un tweet, que le barrage de Bisri, polémique et auquel s'opposent de nombreux groupes de la société civile et partis d'opposition, "ne passera pas".
"Les autorités incapables prennent des décisions contre le peuple et ses droits et menacent de mettre les forces de sécurité face aux citoyens à Bisri", a écrit M. Joumblatt sur son compte sur le réseau social. "L'eau de Beyrouth, de la banlieue sud et d'autres régions peut venir d'autres sources", a-t-il ajouté, affirmant, à l'attention du gouvernement que "le barrage ne passera pas".
Un autre député du bloc, Akram Chehayeb, s'est également exprimé sur le sujet. "La plaine de Birsi est une réserve naturelle, point final", a-t-il écrit sur Twitter en s'adressant au "parti des barrages", à savoir le Courant patriotique libre.
Conçu pour alimenter Beyrouth en eau, le barrage est financé en grande partie par un prêt de la Banque mondiale et doit être exécuté par le CDR. La société civile, les municipalités de la région, le Parti socialiste progressiste (PSP) et les Forces libanaises s’opposent à ce projet pour différentes raisons. Selon eux, il menace la biodiversité et le riche patrimoine de cette vallée et peut constituer un danger car il se situe sur une faille sismique. De plus, la nature du terrain, riche par ailleurs en eau souterraine, ne serait pas propice au stockage d’eau. Depuis plusieurs jours, des militants opposés au projet campent dans la vallée de Bisri pour empêcher le redémarrage de ces travaux. Jeudi, la BM a donné au gouvernement un nouveau délai d’un mois à six semaines pour reprendre les travaux de construction du barrage, espérant que ce sursis permettra d'entamer un dialogue entre les autorités et la société civile et que, sur base de ce dialogue, la BM prendra une décision définitive quant au maintien ou non du projet.
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