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Test d'une arme antisatellites : Moscou rejette les accusations américaines

Test d'une arme antisatellites : Moscou rejette les accusations américaines

Une fusée russe Soyouz décollant de la base spatiale de Baïkonour le 11 octobre 2018. Photo d'archives KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP VIA GETTY IMAGES

La Russie a qualifié vendredi de "propagande" les accusations américaines, selon lesquelles les Russes auraient testé une arme qui pourrait être utilisée pour détruire des satellites dans l'espace.

Le Commandement spatial américain "a des preuves" que Moscou a "conduit un test non-destructeur d'une arme antisatellite depuis l'espace" le 15 juillet, a-t-il déclaré jeudi dans un communiqué. "Le test de la semaine dernière est un nouvel exemple que les menaces contre les installations spatiales des Etats-Unis et de ses alliés sont réelles, sérieuses et croissantes", a poursuivi le Space Command. "C'est inacceptable", a tweeté le négociateur américain sur le désarmement Marshall Billingslea, ajoutant qu'il s'agissait d'un "problème sérieux" qui serait discuté la semaine prochaine à Vienne lors des discussions pour remplacer le traité bilatéral New Start sur la limitation du nombre de têtes nucléaires.

Ces accusations, relayées par Londres, ont été rejetées par Moscou qui a dénoncé de la "propagande". "Nous appelons nos collègues américains et britanniques à faire preuve de professionnalisme et à s'asseoir à la table des négociations plutôt que diffuser des messages de propagande", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que ces déclarations visaient à "discriminer" les activités spatiales russes.

La diplomatie russe a soutenu que "les tests menés le 15 juillet par le ministère russe de la Défense n'avaient pas constitué une menace pour les autres engins spatiaux et, surtout, n'avaient pas violé les normes et les principes du droit international". Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi en affirmant que "la Russie a toujours été et reste un pays fidèle à l'objectif de démilitarisation complète de l'espace".

Selon le général Jay Raymond, qui dirige la force de l'Espace américaine, le système utilisé selon les Etats-Unis par les Russes pour le test de la semaine dernière est le même que celui à propos duquel le Space Command avait exprimé son inquiétude plus tôt cette année, lorsque la Russie avait manoeuvré près d'un satellite du gouvernement américain.

"Il s'agit d'une nouvelle preuve des efforts constants de la Russie pour développer et tester des systèmes depuis l'espace, en accord avec la doctrine militaire du Kremlin d'avoir recours à des armes qui tiennent les installations des Etats-Unis et de leurs alliés sous la menace", a affirmé le général, cité dans le communiqué. "Cet événement met en lumière le plaidoyer hypocrite de la Russie sur le contrôle des armes dans l'espace", a ajouté Christopher Ford, un haut responsable du département d'Etat en charge du contrôle des armes.

Selon les agences de presse russes, citant le ministère de la Défense, la Russie a en effet effectué un test spatial le 15 juillet, mais il concernait un "satellite-inspecteur" en mesure de faire des diagnostics de l'état d'autres satellites, notamment à très courte distance. Ce satellite a donc inspecté un appareil russe sur orbite, a rapporté la semaine dernière l'agence de presse publique RIA Novosti.

La Russie a qualifié vendredi de "propagande" les accusations américaines, selon lesquelles les Russes auraient testé une arme qui pourrait être utilisée pour détruire des satellites dans l'espace.
Le Commandement spatial américain "a des preuves" que Moscou a "conduit un test non-destructeur d'une arme antisatellite depuis l'espace" le 15 juillet, a-t-il déclaré jeudi dans un...