Le ministre libanais des Finances Ghazi Wazi a donné des instructions mercredi pour le versement de 96,7 milliards de livres libanaises aux hôpitaux privés, frappés de plein fouet par la crise économique inédite qui menace leur existence, selon les propos tenus hier par le président du syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés, Sleiman Haroun.
Ghazi Wazni a ordonné que soient émis les ordres de virement nécessaires pour le versement des arriérés dus aux hôpitaux privés, a annoncé le ministère des Finances. Ce versement, à hauteur 96,7 milliards de livres, ne rembourse qu'une partie des impayés dus de l’armée, des Forces de sécurité intérieure et du ministère de la Santé aux hôpitaux privés pour l'année 2019, qui s'élèvent à 450 milliards. Il y a un mois et demi, le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, avait promis de débloquer ces fonds, mais les hôpitaux privés n'ont "rien touché", a rapporté M. Haroun lors d'une conférence de presse mardi.
À L’Orient-Le Jour, M. Haroun a précisé que la moitié des sommes dues pour les malades soignés aux frais du ministère de la Santé pour 2019, ainsi que les deux tiers des sommes dues par l’armée et une partie des montants dus par les FSI pour la même année demeurent impayés, sachant que les Forces de sécurité intérieure doivent encore régler aux hôpitaux leurs arriérés pour 2017 et 2018.
Lors de sa conférence de presse, il a averti que d'ici deux à trois semaines, si aucune solution n'est trouvée pour venir en aide aux hôpitaux privés, ces derniers ne pourront admettre que des patients dans les services d'urgence, en particulier de dialyse et de chimiothérapie. Au-delà de ce délai, certains établissements pourraient même fermer leurs portes, a-t-il mis en garde.
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