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Accord "possible" avec l'Iran ? Zarif balaye les propos de Trump

Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif lors d'une conférence de presse à Téhéran. Photo AFP

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a balayé vendredi d'un revers de tweet les propos de Donald Trump ayant estimé la veille que la libération d'un ancien militaire américain détenu en Iran montrait qu'un "accord" était "possible" entre Téhéran et Washington.

Les tensions entre la République islamique et les Etats-Unis, ennemis depuis plus de 40 ans, sont extrêmement tendues depuis que le président américain a décidé en 2018 de retirer unilatéralement son pays de l'accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt à Vienne, et de réimposer des sanctions économiques punitives contre Téhéran. "Nous avions un accord lorsque vous avez pris vos fonctions (en janvier 2017, NDLR). L'Iran et les autres participants (à l'accord de Vienne) n'ont jamais quitté la table", a tweeté M. Zarif en réponse au président américain. "Vos conseillers (...) ont fait un pari idiot", a-t-il ajouté, "à vous de voir quand vous voulez corriger" cette erreur.

L'Iran et les Etats-Unis – qui n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980 –- ont procédé jeudi à un échange de prisonniers, rendu possible par une médiation suisse. Washington a annoncé que Michael White, ex-membre de la marine américaine arrêté en juillet 2018 en Iran, avait été libéré et était en route pour les Etats-Unis.

Téhéran a ensuite déclaré qu'un scientifique iranien, Majid Tahéri, emprisonné en Amérique, avait été libéré par Washington "en même temps" que l'ancien marin. "Merci à l'Iran, cela montre qu'un accord est possible!", a écrit M. Trump sur Twitter.

Conclu entre la République islamique et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) plus l'Allemagne, l'accord de Vienne offre à l'Iran une levée des sanctions internationales qui le visait à cause de son programme nucléaire controversé en échanges de garanties, vérifiées par l'ONU, prouvant que Téhéran ne cherche pas à se doter de l'arme atomique.

En riposte au retrait américain, qui le prive des retombées économiques qu'il attendait de ce pacte, l'Iran s'est affranchi depuis mai 2019 de la plupart des engagements clef qu'il avait pris à Vienne. M. Trump, qui juge insuffisante les garanties de l'accord de Vienne, espère que sa politique de "pression maximale" contre la République islamique amène celle-ci à négocier un "meilleur accord", ce que Téhéran refuse obstinément, exigeant au contraire que Washington fasse amende honorable et décide de réintégrer le pacte.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a balayé vendredi d'un revers de tweet les propos de Donald Trump ayant estimé la veille que la libération d'un ancien militaire américain détenu en Iran montrait qu'un "accord" était "possible" entre Téhéran et Washington.Les tensions entre la République islamique et les Etats-Unis, ennemis depuis plus de 40 ans, sont...