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Dernières Infos - Liban

Les hôpitaux privés ne parviennent plus à faire face à la "crise fatidique", selon leur syndicat

Les représentants des hôpitaux privés, des ordres des médecins et des fournisseurs d’équipements médicaux, lors d'une conférence de presse. Photo d'archives Hassan Assal/An-Nahar

Le syndicat des hôpitaux libanais privés a affirmé mercredi que les établissements du pays ne parvenaient plus à faire face à la "crise fatidique" à laquelle doit faire face le secteur hospitalier, qui subit d'importantes pertes financières à cause de la pandémie de coronavirus tout en étant confronté à des coûts opérationnels toujours plus élevés en raison de la dépréciation de la livre libanaise. 

Le secteur hospitalier fait face à une "crise fatidique", a déclaré le syndicat dans un communiqué. Il a notamment soulevé le problème du taux de change de la livre face au dollar, qui impacte l'achat des produits et appareils médicaux. "Le prix de ces produits a augmenté de 25%, malgré le mécanisme de soutien mis en place par la Banque du Liban", a indiqué le syndicat, tandis que le prix des biens dont l'achat n'est pas couvert par ce mécanisme "a au moins triplé". Cette hausse des prix a provoqué une hausse "d'au moins 50%" des coûts de fonctionnement des établissements par rapport à la période précédant la crise, alors qu'en raison du coronavirus, le taux de fréquentation des hôpitaux a baissé de 50%, "ce qui diminue donc par deux les recettes" des établissements. 

"Les hôpitaux ne peuvent plus supporter ces pertes", a souligné le syndicat, qui a ajouté que le paiement des arriérés "promis" par l'Etat aux établissements n'a toujours pas été envoyé.

Fin avril, le Parlement avait accepté d'ouvrir une ligne de crédit de 450 milliards de livres, afin de payer ses arriérés aux hôpitaux privés. Depuis 2012, l'Etat a accumulé une dette évaluée à 2000 milliards de livres à l'égard du secteur hospitalier privé, dont un certain nombre d'établissements ont investi des fonds importants pour adapter leurs services ou leurs étages à la lutte contre la pandémie du Covid-19. 

Les établissements privés appellent dans ce contexte les responsables à "trouver une solution au problème", sans quoi "nous invitons le ministère de la Santé à prendre le contrôle des hôpitaux privés, le pays se trouvant "dans un état d'urgence sanitaire, financier et social". 

Depuis l'été 2019, le cours de la livre libanaise a dégringolé sur le marché noir, perdant plus de la moitié de sa valeur officielle (fixée à 1 507 livres pour un dollar). 

Le syndicat des hôpitaux libanais privés a affirmé mercredi que les établissements du pays ne parvenaient plus à faire face à la "crise fatidique" à laquelle doit faire face le secteur hospitalier, qui subit d'importantes pertes financières à cause de la pandémie de coronavirus tout en étant confronté à des coûts opérationnels toujours plus élevés en raison de la dépréciation...