Onze exécutions menées par l'EI en deux jours

Des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie ont exécuté par balle 11 personnes en deux jours, principalement des combattants prorégime, sur une route désertique dans l'est du pays, a rapporté lundi une ONG.

Les corps de "sept combattants syriens d'une milice prorégime" ont été retrouvés lundi à l'aube dans la province orientale de Deir ez-Zor, sur une route reliant le chef-lieu de cette région, frontalière de l'Irak, à la capitale Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La veille déjà, sur un autre tronçon de cette même route, des jihadistes de l'EI ont abattu un officier de l'armée syrienne, deux soldats et une femme, s'emparant du véhicule à bord duquel ils se trouvaient, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
L'EI n'a pas revendiqué dans l'immédiat ces assassinats sur l'application de messagerie Telegram, où l'organisation publie habituellement ses communiqués.

Depuis sa défaite en Syrie en mars 2019, l'EI mène régulièrement des attaques meurtrières, notamment dans le vaste désert du centre syrien, qui s'étend de la province de Homs (centre) à celle de Deir ez-Zor. Dans ce même secteur, 11 soldats du régime ont été tués le 7 mai dans une embuscade imputée à l'EI par l'OSDH.
Les attaques des jihadistes en Syrie ciblent aussi bien l'armée syrienne et ses alliés que les forces kurdes, longtemps soutenues par Washington dans leur lutte anti-EI. 

Après avoir autoproclamé en 2014 un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, l'EI a enchaîné les défaites dans les deux pays avant d'être totalement vaincu l'an dernier.

La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par Damas, s'est progressivement transformée en un conflit complexe impliquant une multitudes de belligérants, dont des groupes jihadistes et des puissances étrangères, faisant plus de 380.000 morts.