L'Arabie et la plupart des pays arabes annoncent le début du ramadan vendredi

L'Arabie saoudite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l'islam, et la plupart des pays arabes ont annoncé le début vendredi du mois du jeûne de ramadan, en pleine pandémie de nouveau coronavirus.

"Vendredi est le début du mois de ramadan", a indiqué jeudi la cour royale saoudienne dans un communiqué cité par l'agence de presse SPA, en disant se baser sur l'observation du croissant lunaire. La plupart des pays arabes, dont la Syrie, l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et Bahreïn, ont également annoncé le début vendredi du ramadan.

Un des piliers de l'islam, le mois de jeûne, durant lequel les croyants doivent notamment s'abstenir de manger et boire du lever au coucher du soleil, est traditionnellement une période de rassemblements.

C'est aussi un mois de prières au cours duquel les musulmans convergent en grand nombre dans les mosquées, surtout la nuit. Mais en raison du nouveau coronavirus, presque tous les pays musulmans ont fermé les mosquées et demandé aux gens de prier chez eux, imposant parfois confinement et couvre-feu pour empêcher la propagation du virus.

Dans un message, le roi Salmane d'Arabie s'est dit attristé que les musulmans ne puissent pas prier dans les mosquées en raison de ces restrictions.

"Je suis affligé que le mois sacré arrive dans des circonstances nous privant d'effectuer des prières telles que les tarawih (les prières nocturnes) dans les mosquées, en raison des mesures de prévention pour protéger la vie et la santé des peuples dans la lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus", a déclaré le roi cité par SPA.

Au Moyen-Orient, de l'Arabie saoudite au Maroc, en passant par l'Egypte, le Liban ou la Syrie --pays où le confinement de la population est généralisé--, les restrictions sanitaires strictes sont soutenues dans la plupart des cas par les autorités religieuses.

L'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a fait part de son espoir que ce mois sacré "apporte la paix dans un pays où des dizaines de milliers de civils ont été tués par le conflit". Il a appelé dans un communiqué les belligérants yéménites à cesser les hostilités, à "libérer tous ceux qui ont perdu leur liberté à cause du conflit" et à "ouvrir des couloirs humanitaires".

La délégation du Comité international de la Croix-Rouge au Yémen a également déploré que le ramadan intervient alors que le pays est aux prises avec la guerre.

"Les gens à travers le Yémen marqueront le mois sacré de l'islam cette année dans un contexte de conflit, maladies saisonnières, inondations et hausse des prix, dans un pays où la situation économique ne permet pas aux deux tiers de la population d'accéder ou de se payer suffisamment de nourriture", a regretté le CICR dans un communiqué.