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Yémen: les belligérants pour un cessez-le-feu face au coronavirus


Photo prise à Sanaa, le 17 mars 2020. REUTERS/Khaled Abdullah

Les parties en conflit au Yémen disent soutenir l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu général face à la propagation mondiale du nouveau coronavirus, alors que ce pays pauvre de la péninsule arabique est déjà dévasté par une grave crise humanitaire.

La guerre au Yémen oppose depuis plus de cinq ans les rebelles houthis soutenus par l'Iran aux forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale et appuyées par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

"La situation politique, économique et sanitaire au Yémen nécessite de cesser toute escalade et de se rallier aux efforts internationaux et humanitaires pour préserver la vie des citoyens", a déclaré le gouvernement yéménite dans un communiqué, saluant l'appel de l'ONU.

Lundi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel "à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde" afin de préserver les civils de la "furie" du nouveau coronavirus.

"La coalition militaire (dirigée par Riyad) soutient la décision du gouvernement yéménite d'accepter (cet) appel", a-t-elle affirmé par la voix de son porte-parole Turki al-Maliki, cité par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

De leurs côtés, les houthis se sont dits "ouverts à tous les efforts et initiatives". Dans un communiqué, un haut responsable politique du mouvement, Mehdi al-Machat, a appelé "au calme complet et réel, à instaurer la confiance et à créer une atmosphère propice au succès d'une solution politique globale".

L'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a salué ces réactions, appelant les parties à "cesser immédiatement toutes les hostilités militaires" et à "mettre leurs paroles en pratique".

"J'appelle les parties à une réunion urgente pour discuter de la manière de mettre en pratique les engagements pris envers le peuple yéménite", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Contrairement à la Syrie ou à la Libye, le Yémen n'a enregistré aucun cas d'infection à la maladie de Covid-19 mais les ONG redoutent une catastrophe si la pandémie arrivait dans le pays où plus de trois millions de personnes vivent entassés dans des camps de déplacés.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d'après diverses ONG et environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'aide humanitaire, estime l'ONU.

Menacé de famine, le pays est également régulièrement frappé par des épidémies, comme la dengue ou le choléra, en raison d'un système de santé déliquescent et de la rareté de l'eau potable.

Les parties en conflit au Yémen disent soutenir l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu général face à la propagation mondiale du nouveau coronavirus, alors que ce pays pauvre de la péninsule arabique est déjà dévasté par une grave crise humanitaire.La guerre au Yémen oppose depuis plus de cinq ans les rebelles houthis soutenus par l'Iran aux forces loyales au gouvernement reconnu par la...