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Coronavirus: Bagdad interdit les voyages entre l'Irak et et l'Iran

Des voyageurs portant des masques à leur arrivée à l'aéroport de Najaf, le 20 février 2020. REUTERS/Alaa al-Marjani

L'Irak, inquiet de deux décès en Iran voisin dus au nouveau coronavirus, a interdit jeudi aux Iraniens l'entrée sur son sol et à ses ressortissants de se rendre en République islamique sur fond de polémique.

Mercredi, le jour même où l'Iran annonçait deux morts du nouveau coronavirus, le ministre irakien de l'Intérieur Yassine al-Yasseri annonçait une exemption de visa pour les ressortissants iraniens souhaitant se rendre en Irak.

Aussitôt, des internautes ont lancé le hashtag "Fermez la frontière" et trois provinces du sud de l'Irak -Missane, Wassit et Bassora- qui partagent des centaines de kilomètres de frontière avec l'Iran, ont réclamé aux autorités à Bagdad la fermeture des terminaux pour les biens et les personnes.

Jeudi, le ministère de l'Intérieur est revenu sur sa décision et le ministère de la Santé a annoncé interdire l'entrée des personnes en provenance d'Iran dans le pays "jusqu'à nouvel ordre".

"Les Iraniens sont interdits d'entrée", a indiqué un haut responsable à l'AFP, ajoutant que les postes-frontières avec l'Iran étaient désormais fermés, ne laissant passer que des Irakiens rentrant au pays.
Ceux-là seront examinés et, le cas échéant, placés "en quarantaine pour 14 jours", a précisé le ministère de la Santé.

Les ressortissants irakiens ne sont en outre plus autorisés à se rendre en Iran.

Déjà, des tests ont lieu dans les aéroports irakiens pour l'ensemble des voyageurs et la compagnie aérienne nationale, Iraqi Airways, a suspendu ses vols vers l'Iran.

Trois nouveaux cas du virus COVID-19 ont été recensés en Iran, a indiqué jeudi à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, au lendemain de l'annonce de la mort de deux hommes atteints du nouveau coronavirus.

Chaque année, des millions de pèlerins iraniens visitent les lieux saints chiites d'Irak, un tourisme religieux qui assure d'importants revenus à l'Irak.

Début février, l'Irak où opèrent plusieurs compagnies pétrolières chinoises, avait interdit l'entrée sur son sol de tous les étrangers en provenance de Chine de crainte d'une propagation du nouveau coronavirus.

Au total, depuis son apparition en décembre, le COVID-19 a tué 2.118 personnes en Chine (hors Hong Kong et Macao) où plus de 74.500 personnes ont été contaminées. Ailleurs dans le monde, l'épidémie a fait 11 morts au total et la contamination touche quelque 25 pays --dont plusieurs au Moyen-Orient.

L'Irak, inquiet de deux décès en Iran voisin dus au nouveau coronavirus, a interdit jeudi aux Iraniens l'entrée sur son sol et à ses ressortissants de se rendre en République islamique sur fond de polémique. Mercredi, le jour même où l'Iran annonçait deux morts du nouveau coronavirus, le ministre irakien de l'Intérieur Yassine al-Yasseri annonçait une exemption de visa pour les ...