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Libye : "nous n'avons pas de partenaire de paix", déplore le gouvernement

Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj. AFP / Mahmud TURKIA

Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, a déploré samedi ne pas avoir de "partenaire de paix" pour trouver une issue au conflit dans le pays, en référence à son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen.

M. Sarraj a en outre estimé que, dix mois après le début de l'offensive des forces de Khalifa Haftar contre la capitale Tripoli, les pays appuyant le maréchal avaient "perdu leur pari" en pensant qu'il pourrait arriver à ses fins.

"Nous n'avons pas de partenaire de paix", a affirmé lors d'une conférence de presse à Tripoli M. Sarraj, dont le gouvernement est basé dans la capitale Tripoli.

Le responsable libyen a notamment accusé les forces de Haftar d'avoir multiplié les violations de la fragile trêve observée depuis le 12 janvier à l'initiative de la Russie et de la Turquie.

Il s'est cependant félicité de l'adoption cette semaine par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant un cessez-le-feu "durable". Cette résolution est la première adoptée par le Conseil de sécurité depuis le début le 4 avril 2019 de l'offensive du maréchal Haftar contre Tripoli.

"Il est temps que les soutiens de (Khalifa) Haftar comprennent que leur pari est perdu" et que leur appui ne fera "que prolonger la guerre et ancrer des haines difficilement surmontables", a encore affirmé M. Sarraj, sans citer de pays.

Le maréchal Haftar est soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis, l'Egypte et la Jordanie, alors que le GNA bénéficie de l'appui de la Turquie.

Malgré le cessez-le-feu instauré le 12 janvier, des combats sporadiques ont lieu quotidiennement près de Tripoli. Les armes continuent également d'affluer dans le pays, malgré des engagements pris lors d'un sommet international à Berlin le 19 janvier.

Pour le chef du GNA, il ne peut y avoir "de négociations sous les bombardements des avions, l'effusion de sang et la destruction des infrastructures".

"Nous serons obligés de riposter aux violations du cessez-le-feu si des mesures internationales sévères ne sont pas prises", a-t-il affirmé.

Depuis avril 2019, les affrontements ont causé la mort de plus de 1.000 personnes et 140.000 ont été déplacées, selon l'ONU.

Fayez al-Sarraj a estimé en outre que "la fermeture des terminaux et champs (pétroliers) entrainera une crise financière catastrophique" qui vient s'ajouter aux conséquences de l'offensive contre Tripoli. Les responsables de cette crise, a-t-il affirmé, seront poursuivis en justice.

Le 18 janvier, des groupes pro-Haftar ont bloqué les principaux terminaux et champs pétroliers du pays, paralysant le seul secteur assurant des revenus aux Libyens.

Le pays célébrera lundi le 9ème anniversaire de la révolte qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi, et plongé le pays dans le chaos.

Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, a déploré samedi ne pas avoir de "partenaire de paix" pour trouver une issue au conflit dans le pays, en référence à son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen. M. Sarraj a en outre estimé que, dix mois après le début de l'offensive des forces de Khalifa Haftar contre...