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Evacuation d'un important camp de migrants à Paris


Evacuation de migrants, le 28 janvier 2020, à Paris. AFP / Philippe LOPEZ

Plus de 1.400 migrants ont été évacués mardi matin d'un campement parisien en lisière de Paris, nouvelle étape vers le démantèlement complet de ces camps insalubres de la capitale promis par les autorités.

Encadrés par un important dispositif policier, 1.436 migrants, dont 93 enfants, qui avaient planté des tentes ou monté des baraquements de fortune au bord de l'autoroute urbaine qui entoure Paris ont été emmenés dans des gymnases ou des centres d'accueil, a constaté l'AFP.

Sous un vent glacial, les occupants du campement sont partis avec le strict minimum dans des sacs de course ou des valises, laissant derrière eux des tentes en vrac sur un terrain boueux aux allures de bidonville jonché de matelas, vélos et détritus, que les services de la Ville de Paris s'affairaient à nettoyer.

Avec ses trois filles, Fatima, 38 ans, venue de Côte d'Ivoire, y dormait "dans une tente, dans la saleté", quelques heures encore avant de monter dans un bus, sans en connaître la destination. "On va voir ce que la préfecture peut nous donner. Pour l'instant on ne sait rien du tout (...), mais on garde espoir", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP, une main sur sa poussette recouverte d'une couverture.

Yssouf, lui aussi Ivoirien et âgé de 29 ans, vivait dans une tente depuis décembre. Il a déjà été hébergé dans un centre pour demandeurs d'asile mais a été débouté et s'est retrouvé à la rue.

"Je suis soulagé de cette opération car le froid commence à être pesant", confie-t-il, en espérant "quand même qu'un hébergement pérenne va arriver".

Début novembre, un autre important campement insalubre avait été démantelé dans les environs, Porte de la Chapelle. La police y empêche depuis toute réinstallation.

Le ministre de l'Intérieur avait alors promis l'évacuation de tous les camps de migrants de la capitale avant la fin 2019.

Cet engagement n'est toujours pas tenu: entre les deux démantèlements, environ 300 migrants se sont installés Porte de la Villette, au nord de Paris. Le préfet de région Michel Cadot a précisé que ce campement serait démantelé lui aussi "dans les prochaines semaines".

Si l'opération de mise à l'abri de mardi a été saluée unanimement par les organisations de défense des migrants, son effet à long terme pose question, soulignent-elles: les "blocages administratifs", explique par exemple l'association Utopia56, conduisent à la "reformation inexorable de nouveaux campements après les démantèlements".

Plus de 1.400 migrants ont été évacués mardi matin d'un campement parisien en lisière de Paris, nouvelle étape vers le démantèlement complet de ces camps insalubres de la capitale promis par les autorités.
Encadrés par un important dispositif policier, 1.436 migrants, dont 93 enfants, qui avaient planté des tentes ou monté des baraquements de fortune au bord de l'autoroute urbaine...