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Sahara occidental : le Gabon et la Guinée ouvrent à leur tour un consulat


Une femme portant un drapeau du Front Polisario durant la cérémonie d'anniversaire des 40 ans de la proclamation de la République arabe saharouie démocratique, en février 2016. Photo d'archives AFP / Farouk Batiche

La Guinée et le Gabon ont inauguré vendredi un consulat général au Sahara occidental, ouvrant ainsi, après les Comores et la Gambie, des représentations diplomatiques étrangères dans la partie contrôlée par le Maroc de cette ancienne colonie espagnole.

La Guinée a toujours eu "une position constante, claire et positive quant à la question du Sahara marocain", a déclaré le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita lors de l'inauguration du consulat de ce pays à Dakhla, grand port de pêche du Sahara occidental situé sur l'Atlantique, selon un communiqué officiel. Le consulat du Gabon a été inauguré dans la foulée, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères.

L'Algérie, qui soutient le mouvement indépendantiste Front Polisario, avait qualifié de "violation flagrante" du droit international la décision "unilatérale" de la Gambie d'ouvrir une représentation consulaire après son inauguration officielle, le 7 janvier, également à Dakhla. "Cet acte provocateur vise à saper le processus de règlement de la question du Sahara occidental mené sous l'égide des Nations unies" et transgresse le droit "imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination", selon un communiqué des Affaires étrangères publié la semaine dernière.

Les Comores ont ouvert le bal diplomatique en choisissant la ville de Laayoune pour installer leur consulat général mi-décembre.

La question du statut du Sahara occidental, toujours considéré comme "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc et le mouvement indépendantiste Front Polisario. Cette vaste étendue désertique située au nord de la Mauritanie est en grande partie contrôlée par le Maroc, qui veut une "autonomie sous contrôle" pour la zone qu'il considère comme partie intégrante de son territoire. Le Front Polisario milite pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination. Les discussions pour un règlement politique sont au point mort depuis des décennies, malgré une récente tentative de relance de l'ONU. Après avoir réuni par deux fois le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie à la même table, le représentant spécial de l'ONU Horst Köhler, 76 ans, a quitté son poste en mai dernier pour "raison de santé". Depuis aucun successeur n'a été nommé.

Déterminé à "protéger ses intérêts suprêmes", le Maroc a préparé deux projets de loi établissant sa compétence juridique sur l'espace maritime couvrant les eaux territoriales "de Tanger à Lagouira", village côtier de l'extrême sud du Sahara occidental. Le débat de ces textes a été reporté sine die fin décembre, selon la presse marocaine.

La Guinée et le Gabon ont inauguré vendredi un consulat général au Sahara occidental, ouvrant ainsi, après les Comores et la Gambie, des représentations diplomatiques étrangères dans la partie contrôlée par le Maroc de cette ancienne colonie espagnole.
La Guinée a toujours eu "une position constante, claire et positive quant à la question du Sahara marocain", a déclaré le ministre...