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Le chef de l'ONU appelle "à soutenir fermement" la conférence sur la Libye

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. REUTERS/Rafael Marchante

Le secrétaire général de l'ONU a appelé mercredi "à soutenir fermement" la conférence de paix pour la Libye dimanche à Berlin, alors que le chef de la diplomatie allemande se rend à Benghazi pour rencontrer l'homme fort de l'est libyen, Khalifa Haftar.

Antonio Guterres a également invité les belligérants à confirmer la cessation des hostilités, dans un rapport remis au Conseil de sécurité.

"J'exhorte toutes les parties belligérantes à consolider rapidement la cessation sans condition des hostilités développée sous les auspices des présidents de la Russie et de la Turquie et à s'engager de manière constructive à cette fin, y compris dans le cadre du processus de Berlin", a écrit M. Guterres dans ce document obtenu par l'AFP.

En vue de la conférence prévue dimanche à Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a annoncé jeudi une visite surprise à Benghazi (est), affirmant avant son départ qu'une "fenêtre" s'ouvrait pour faire cesser les ingérences étrangères dans le conflit.

"J'espère que toutes les parties vont saisir cette occasion de remettre l'avenir de la Libye entre les mains libyennes", a ajouté M. Maas, qui doit rencontrer le maréchal Haftar et effectue ce déplacement après avoir déjà vu la semaine dernière le chef du gouvernement d'union (GNA), Fayez al-Sarraj.

"Pour cela la disposition (de chacun) à un véritable cessez-le-feu et la participation des deux parties en conflit au format de dialogue proposé par les Nations unies sont requises", a-t-il insisté, précisant que c'était "dans l'intérêt de la population libyenne".

L'activité diplomatique sur le dossier libyen s'est récemment intensifiée. Toujours ce jeudi, le président du Conseil italien Giuseppe Conte est ainsi attendu à Alger, afin de discuter avec les autorités de ce pays voisin de la Libye "des efforts de la communauté internationale pour circonscrire le conflit (...) et lui apporter une solution durable".

"Unifier la communauté internationale"
A New York, en se félicitant de la tenue de la conférence de Berlin, à laquelle il assistera, le secrétaire général de l'ONU a rappelé qu'elle visait "à unifier la communauté internationale afin de mettre un terme au conflit et revenir à un processus politique en créant les conditions nécessaires à un dialogue interlibyen".

"J'exhorte tous les Etats membres et les organisations régionales à soutenir fermement le sommet de Berlin", a-t-il dit.

En évoquant "les interférences extérieures", l'arrivée dans le pays de matériels de guerre et de combattants étrangers -dont il s'est gardé de préciser la nationalité- au profit des deux côtés, le chef de l'ONU a averti que "tout soutien étranger aux parties en guerre" ne ferait "que renforcer le conflit en cours et compliquer les efforts pour un engagement international clair vers une résolution pacifique de la crise".

M. Guterres a précisé dans son rapport que le projet de communiqué qui doit être publié à Berlin était organisé autour de "six volets": "cessation des hostilités et cessez-le-feu permanent; application de l'embargo sur les armes; réforme du secteur de la sécurité; retour à un processus politique; réforme économique; et respect du droit humanitaire et des droits humains".

Plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée par un conflit entre le GNA et les forces du maréchal Khalifa Haftar.

Si le GNA, soutenu notamment par la Turquie qui a récemment autorisé l'envoi de militaires dans le pays, a signé un accord de cessez-le-feu, le maréchal Haftar, appuyé entre autres par l'Egypte, les Emirats Arabes Unis et l'Arabie saoudite, ne l'a toujours pas fait.

Malgré ses dénégations, la Russie est soupçonnée d'aider aussi Khalifa Haftar avec des armes, de l'argent et quelque 2.000 mercenaires.

Le secrétaire général de l'ONU a appelé mercredi "à soutenir fermement" la conférence de paix pour la Libye dimanche à Berlin, alors que le chef de la diplomatie allemande se rend à Benghazi pour rencontrer l'homme fort de l'est libyen, Khalifa Haftar. Antonio Guterres a également invité les belligérants à confirmer la cessation des hostilités, dans un rapport remis au Conseil ...