Le Premier ministre japonais entame à Riyad une tournée dans le Golfe

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, est arrivé samedi à Riyad, première étape d'une tournée dans le Golfe, dans l'espoir de contribuer à l'apaisement des tensions au Moyen-Orient. Selon l'agence officielle saoudienne SPA, plusieurs responsables du royaume pétrolier ont accueilli M. Abe à son arrivée à Riyad.

Prévu du 11 au 15 janvier, ce déplacement en Arabie saoudite, dans les Emirats arabes unis et à Oman avait fait l'objet de longues hésitations en raison de l'escalade entre l'Iran et les Etats-Unis qui ont tué dans une attaque de drone le 3 janvier le commandant iranien Kassem Soleimani à Bagdad. Mais le secrétaire général de l'exécutif, Yoshihide Suga, a affirmé vendredi que la tournée était maintenue. M. Abe souhaite "parler avec les dirigeants des trois pays pour éviter une aggravation de la situation au Moyen-Orient", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a aussi l'intention d'expliquer pourquoi Tokyo a décidé d'envoyer pour un an un navire et deux avions patrouilleurs dans cette zone stratégique pour le pétrole mondial. "Nous allons solliciter la coopération des pays visités pour garantir la sécurité du transport maritime et un approvisionnement régulier en énergie", a dit M. Suga. La décision de dépêcher des soldats nippons a été maintenue en dépit des inquiétudes de la population japonaise sur les actes militaires qui se sont intensifiés ces derniers jours au Moyen-Orient.

Mercredi, l'Iran a tiré des missiles sur deux bases utilisées par des militaires américains en Irak, sans faire de victime. Le même jour, un avion civil ukrainien s'est écrasé peu après son décollage de Téhéran et les 176 passagers et membres d'équipage ont péri dans le crash. Samedi, l'Iran a admis avoir abattu "par erreur" l'avion qui a été pris, selon les forces armées iraniennes, "pour une cible hostile" en pleines tensions avec les Etats-Unis.

Le Japon est l'un des meilleurs alliés des Etats-Unis mais il entretient aussi de bonnes relations avec l'Iran. A Oman, le sultan Qabous est mort vendredi à l'âge de 79 ans après un demi-siècle de règne et l'un de ses cousins, Haitham ben Tarek, lui a succédé samedi.