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Macron reçoit des ONG sur la situation humanitaire en Syrie


Photo d'archives AFP

Emmanuel Macron a évoqué mercredi avec une quinzaine d'ONG la situation humanitaire "dégradée" en Syrie, notamment dans la région d'Idleb, et exposé sa diplomatie "transactionnelle" avec Moscou, soutien du président Bachar al-Assad, pour obtenir des avancées sur ce sujet, selon un participant.

Une quinzaine d'ONG actives en Syrie, dont la Croix Rouge française, Médecins sans Frontières, Acted, Médecins du Monde, Care, Oxfam, Handicap International et Action Contre la Faim ont participé à cette réunion, qui a duré une heure et demie.

La discussion a permis "d'entendre ces ONG de terrain sur leurs besoins opérationnels et de réaffirmer l'engagement de la France sur l'aide humanitaire en Syrie qui restera une priorité en 2020", a souligné la présidence.

L'Union des organisations de secours et de soins médicaux (UOSSM), seule association française médicale présente en Syrie, a présenté "la situation humanitaire catastrophique" à Idleb, province du nord-ouest dominée par des jihadistes et soumise à des bombardements du pouvoir de Bachar al-Assad et de son allié russe, où plus d'un million de réfugiés ont fui vers la frontière turque.

Le docteur Raphaël Pitti a expliqué à l'AFP avoir dénoncé, au nom de l'UOSSM, "la politique des Russes car nous avions donné la position GPS de nos structures médicales et elles ont été utilisées pour bombarder les zones".

"Depuis avril, l'ensemble des structures médicales que nous avions - soit 67 - ont été détruites", a-t-il dit. L'association a mis en place depuis des cliniques mobiles afin d'éviter les bombardements ciblés.

Il a ajouté avoir demandé au président Macron "une parole très forte pour condamner" la situation à Idleb. Le président a répondu vouloir privilégier "une discussion plutôt transactionnelle avec les Russes" afin d'obtenir des résultats concrets, selon lui.

L'ONU réclame le renouvellement de l'autorisation, expirant le 10 janvier, faite à ses convois humanitaires de s'affranchir des frontières pour acheminer de l'aide aux Syriens.

La Russie et la Chine ont mis le 20 décembre leur veto à une résolution prolongeant d'un an cette aide avec quatre points de passage frontaliers (deux avec la Turquie, un avec la Jordanie et un avec l'Irak). Pour la Syrie, toute aide doit désormais passer par Damas.

Damas se dit déterminé à reconquérir la région d'Idleb. Rien qu'en décembre, 284.000 personnes ont été déplacées par les bombardements et les combats notamment dans le sud de la province d'Idleb, selon l'ONU.

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par Damas, a fait plus de 380.000 morts --dont plus de 115.000 civils-- et des millions de déplacés et réfugiés.
Emmanuel Macron a évoqué mercredi avec une quinzaine d'ONG la situation humanitaire "dégradée" en Syrie, notamment dans la région d'Idleb, et exposé sa diplomatie "transactionnelle" avec Moscou, soutien du président Bachar al-Assad, pour obtenir des avancées sur ce sujet, selon un participant.Une quinzaine d'ONG actives en Syrie, dont la Croix Rouge française, Médecins sans Frontières,...