Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés samedi en début de soirée devant une des entrées menant à la place de l'Etoile, dans le centre-ville, fermée aux piétons par des barrières de sécurité, afin d'appeler à la formation d'un gouvernement composé de ministres indépendants des formations politiques traditionnelles.
Sous la surveillance d'un important déploiement des forces de sécurité, les contestataires reprenaient les slogans appelant à l'indépendance de la justice et contre l'ensemble de la classe dirigeante. "Ni les Américains, ni l'Iran", scandaient-ils, en référence aux deux axes au cœur d'une lutte d'influence au Liban et dans toute la région.
Par ailleurs, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté devant le domicile du directeur générale des Forces de sécurité intérieure, dans le quartier de Ras el-Nebaa, afin de protester contre "la politique de répression pratiquée par les autorités libanaises" envers le mouvement de contestation. Ces protestataires reprochaient notamment, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), aux forces de l'ordre d'avoir démonté une grande tente qu'ils avaient installée dans le centre-ville de Beyrouth.
Les manifestants libanais manifestent pour la 80e journée consécutive contre la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence. Sous la pression de la rue, le gouvernement du Premier ministre sortant Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné l'ex-ministre Hassane Diab, appuyé par le Hezbollah et ses alliés, au poste de Premier ministre. Ce dernier a promis la formation d'un gouvernement de technocrates indépendants, comme le réclament les manifestants. Mais ceux là même qui ont appuyé la désignation de M. Diab sont pour un cabinet techno-politique. Selon plusieurs sources concordantes, la naissance du gouvernement pourrait intervenir la semaine prochaine.
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