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Algérie : mise en liberté refusée pour une figure de la contestation

Ex-secrétaire général du Front des forces socialistes, Karim Tabbou, lors d'un meeting du PS à La Rochelle, le 26 août 2011. AFP/Pierre Andrieu

La justice algérienne a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation qui se déroule depuis dix mois en Algérie, a annoncé lundi à l'AFP une association.

Chef d'un petit parti d'opposition non enregistré, l'Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, est "accusé d'incitation à la violence" et est en détention provisoire depuis fin septembre.

"La décision qui devait être rendue le 25 décembre l'a finalement été dimanche. Le tribunal a rejeté la demande" de mise en liberté, a déclaré à l'AFP Kaci Tansaout, président du Comité national de libération pour les détenus (CNLD), association qui recense les prisonniers "politiques et d'opinion", manifestants, militants ou journalistes arrêtés dans le cadre de la contestation.

Le tribunal n'a pas énoncé les motivations de sa décision et la date du procès de M. Tabbou n'est pour l'heure pas fixée, selon M. Tansaout.

Avant de fonder l'UDS, M. Tabbou a été de 2007 à 2011 premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), plus ancien parti d'opposition d'Algérie. Si le mouvement ("Hirak") de contestation populaire algérien n'a pas de structure formelle, Karim Tabbou en est l'un des visages et l'une des voix.

Placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé "d'atteinte au moral de l'armée" par un tribunal de Tipaza, à l'ouest d'Alger, il avait été remis en liberté le 25 septembre. A nouveau arrêté dès le lendemain, il a été inculpé cette fois d'"incitation à la violence" et une nouvelle fois incarcéré.

Selon le CNLD, près de 180 manifestants, militants ou journalistes ont été placés en détention provisoire depuis le mois de juin pour des faits liés au "Hirak", essentiellement sous les accusations d'"atteinte à l'intégrité du territoire", "outrage à l'armée" ou "incitation à l'attroupement".

Une quinzaine d'entre eux ont été libérés après plusieurs mois de détention, soit après avoir été déclarés non coupables soit après avoir été condamnés à une peine couvrant la durée de leur détention préventive, selon une liste provisoire et "non exhaustive" publiée régulièrement par le CNLD.

Une vingtaine d'autres ont été condamnés à de la prison ferme et sont toujours incarcérés. Les autres attendent d'être jugés.

La justice algérienne a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation qui se déroule depuis dix mois en Algérie, a annoncé lundi à l'AFP une association. Chef d'un petit parti d'opposition non enregistré, l'Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, est "accusé d'incitation à la violence" et est en détention...