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Moyen Orient et Monde - France

Retraites : déjà 16 jours d’une grève sans trêve avant Noël

La grève dans les métros a perturbé les transports en commun à Paris. Bertrand Guay/AFP

Au seuil d’un grand week-end de départs avant Noël, la France a vécu hier son 16e jour de grève dans les transports contre la réforme des retraites portée par Édouard Philippe, qui a affiché quelques « avancées » pour arracher une trêve d’ores et déjà compromise.

La situation à la SNCF s’est un peu améliorée avec la moitié des TGV et un Transilien sur quatre « en moyenne » en circulation. Le taux de grévistes est tombé à 9,5 %, mais plus de la moitié (58,3 %) des conducteurs étaient encore grévistes, selon la direction. À la RATP, six lignes de métro restaient fermées.

Pour les jours suivants, 59 % des TGV et Intercités programmés les 23 et 24 décembre sont supprimés, et la moitié des voyageurs ayant réservé devront échanger leurs billets.

La SNCF a essuyé des critiques hier pour avoir supprimé le service Junior et compagnie, qui prend en charge les enfants de 4 à 14 ans. « Pour tenir les promesses des ministres (...), on a dégagé les enfants (non accompagnés) pour assurer de la place pour les adultes, qui d’ailleurs paient leurs billets beaucoup plus cher », a réagi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Un « scandale » pour Xavier Bertrand, le président du conseil régional des Hauts-de-France. « Les personnels en charge de l’accompagnement des enfants ne sont pas en grève mais une partie de nos agents le sont et ils sont indispensables à la qualité du service Junior et Cie », a réagi le groupe ferroviaire, expliquant vouloir que « les enfants ne courent aucun risque ».

Une trêve complète pour les fêtes paraît hors de portée. La CGT-Cheminots et SUD-Rail, 1re et 3e à la SNCF, ont décidé de continuer. Et si le bureau de l’UNSA ferroviaire, 2e syndicat de la compagnie, a invité à « une pause pour les vacances », plusieurs de ses unions régionales et locales ne sont pas sur cette ligne.

À la RATP, l’UNSA (1er syndicat) préfère laisser les assemblées générales, « souveraines, se positionner ». Les deux autres syndicats représentatifs, CGT (2e) et CFE-CGC (3e), ont, eux, appelé à poursuivre.

Le Premier ministre a de son côté « appelé à la responsabilité de chacun » pour que les Français puissent circuler pendant les fêtes. Édouard Philippe « n’a pas, lui, décrété la trêve puisqu’il maintient son projet », a critiqué Philippe Martinez, estimant que « le gouvernement jette de l’huile sur le feu » avec une « communication » qui « met les cheminots en porte-à-faux ».

Prise en compte « plus généreuse » de la pénibilité, main tendue sur la retraite progressive pour les fonctionnaires, « améliorations » concernant le minimum de pension, « marges de manœuvre » pour parvenir à l’équilibre financier, progressivité de la réforme des régimes spéciaux... Après deux jours de rencontres avec syndicats et patronat, Édouard Philippe a relevé jeudi soir des « avancées concrètes » et promis de nouvelles réunions début janvier sur le projet, qui doit être transmis au Conseil d’État avant Noël et présenté en Conseil des ministres le 22 janvier.

Mais même pour les syndicats favorables à la réforme, le compte n’y est pas. L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse appellent à une nouvelle « puissante » journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 9 janvier. D’ici là, des actions se poursuivaient, comme à la gare routière de Tarbes, où des manifestants ont interpellé les passagers sur la réforme des retraites. « Il faut maintenir la mobilisation de manière à bien montrer à ce gouvernement qu’on ne lâchera pas tant que le retrait ne sera pas obtenu », a dit José Navarro, délégué CGT des Hautes-Pyrénées. Emmanuel Macron « doit prendre la parole pour dire “on fait pause, on appuie sur le bouton stop, on revient autour de la table sans préalable” », a estimé Yves Veyrier, numéro un de FO.

La bataille de l’opinion reste indécise entre le gouvernement et les grévistes. C’est surtout le projet d’instaurer un âge pivot qui cristallise les mécontentements, avec 55 % d’opposition, selon un sondage Harris interactive pour RTL et l’agence AEF.

Selon ce sondage, 62 % des Français soutiennent le mouvement mais 68 % souhaitent aussi une trêve à Noël.

Source : AFP

Au seuil d’un grand week-end de départs avant Noël, la France a vécu hier son 16e jour de grève dans les transports contre la réforme des retraites portée par Édouard Philippe, qui a affiché quelques « avancées » pour arracher une trêve d’ores et déjà compromise.La situation à la SNCF s’est un peu améliorée avec la moitié des TGV et un Transilien sur quatre...

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