La Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) a annoncé jeudi soir l'interruption de la production sur un champ pétrolier du sud-ouest du pays à cause du blocage "illégal" d'une vanne du pipeline reliant ce champ à un terminal d'exportation.
"La production du champ pétrolier d'al-Feel est interrompue en raison de la fermeture illégale de l'une des vannes du pipeline d'exportation (de brut) reliant le champ al-Feel à Mellitah", a annoncé la NOC dans un communiqué publié sur son site. La NOC n'a pas indiqué la localisation de la vanne ni l'identité des personnes responsables de sa fermeture.
Le champ d'al-Feel, une coentreprise entre la NOC et le géant italien des hydrocarbures ENI, produit 70.000 barils par jour.
Le complexe pétrolier et gazier Mellitah, situé à plus de 100 kilomètres à l'ouest de Tripoli, est géré par Mellitah Oil and Gas, une société détenue à parts égales par la NOC et ENI. Le 27 novembre, le champ al-Feel a été attaqué par des groupes armés, entraînant une brève fermeture du site.
"Voilà une nouvelle tentative criminelle qui entrave le travail de la NOC et nuit à l'économie libyenne", a commenté le patron de la NOC, Moustafa Sanalla. M. Sanalla a exhorté les notables locaux et les autorités de la région à "identifier les responsables". "La NOC informera le procureur général de l'incident et veillera à ce que les responsables de cet acte odieux rendent des comptes", a-t-il ajouté.
Les forces loyales à l'homme fort de l'est libyen, Khalifa Haftar, se sont emparées début 2019 des plus importants champs pétroliers dans le sud du pays, dont al-Feel, lors d'une opération qui visait à combattre "les groupes terroristes".
Après avoir lancé leur opération dans le sud, les pro-Haftar ont lancé une large offensive début avril contre la capitale libyenne, siège du gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, là encore disant vouloir en chasser des "groupes terroristes".
Les combats font rage depuis au sud de Tripoli, mais les violences n'ont pas affecté la production pétrolière estimée à 1,25 million barils par jour en moyenne.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des conflits fratricides qui affectent régulièrement la production de pétrole qui constitue quasiment la seule source de revenu du pays.
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