Au 48e jour de la révolte populaire inédite contre le pouvoir au Liban, un groupe de protestataires a tenu un nouveau sit-in devant le siège de la Banque du Liban à Beyrouth, cette institution et son gouverneur, Riad Salamé, étant régulièrement dans le collimateur des manifestants qui les accusent de corruption et d'incompétence.
Les branches régionales de la Banque centrale sont également visées régulièrement par la mobilisation, au moment où la livre libanaise, fixée au dollar américain, connaît une forte dévaluation, alors que le billet vert se fait rare sur le marché local et que les banques imposent de nombreuses restrictions à leurs clients.
Depuis la démission de Saad Hariri le 29 octobre sous la pression de la rue, la classe politique n'arrive pas à s'entendre sur le nom d'un Premier ministre, suscitant la colère du mouvement de protestation qui réclame un cabinet formé de technocrates. M. Hariri, lui, exige de former un gouvernement de spécialistes non-affiliés politiquement, alors que le CPL, le Hezbollah et Amal réclament un cabinet techno-politique dans lequel ils seraient représentés.
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