Un an après le retrait américain de cet accord conclu en 2015 et le rétablissement des sanctions, l'Iran a décidé de s'affranchir par étapes des engagements pris dans ce cadre.
"Le 16 novembre 2019, l'Iran a informé l'Agence que son stock d'eau lourde avait dépassé les 130 tonnes métriques", précise ce document remis aux Etats membres et dont Reuters a pu prendre connaissance lundi. "Le 17 novembre 2019, l'Agence a vérifié que l'usine de production d'eau lourde était en exploitation et que le stock d'eau lourde de l'Iran s'élevait à 131,5 tonnes métriques", ajoute-t-elle.
L'eau lourde n'est pas une substance sensible, mais le réacteur d'Arak peut produire du plutonium utilisable à des fins militaires. L'accord de Vienne, que l'Iran a conclu en 2015 avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) et l'Allemagne, prévoit la conversion du réacteur pour qu'il ne puisse plus en produire.
L'Iran avait déjà dépassé la limite fixée pour son stock d'eau lourde en 2016, peu après l'entrée en vigueur de l'accord. Les autres signataires l'avaient alors autorisé à stocker l'excédent à l'étranger dans l'attente de sa vente.
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