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Ankara prête à acheter des Patriot américains, sans renoncer aux S-400



Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, participant à une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, le 13 novembre 2019. Photo AFP / MANDEL NGAN

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays était prêt à acheter des missiles Patriot américains, mais sans renoncer aux S-400 russes dont l'acquisition a tendu les relations avec Washington, dans des propos reproduits jeudi.

M. Erdogan a fait ces déclarations, parues dans les médias turcs, à bord de l'avion le ramenant en Turquie après un entretien mercredi à Washington avec son homologue américain Donald Trump. "J'ai dit à Trump que nous étions prêts à acheter les Patriot. Mais nous considérons que la proposition qui consiste à les acheter et à abandonner les S-400 serait un affront à notre souveraineté", a dit M. Erdogan.

Ankara a acheté le système de défense antiaérienne russe malgré les protestations de Washington, qui estime notamment que les S-400 ne sont pas compatibles avec les dispositifs de l'OTAN, dont la Turquie est membre. Les Etats-Unis affirment en outre que l'achat de ce système par Ankara, dont la livraison a commencé en juillet, met en danger les secrets technologiques du F-35, un avion de chasse américain furtif. La Turquie a en effet commandé plus de cent de ces avions et son industrie de défense a investi des sommes importantes dans ce programme, mais les Etats-Unis ont décidé de l'en exclure après qu'elle a pris livraison des premiers S-400.

La Maison Blanche a souligné mercredi qu'il était "vital" de régler les problèmes nés de l'acquisition des S-400 par Ankara.

"Je peux dire que Trump fait de réels efforts pour résoudre ces problèmes, d'une façon qui serait respectueuse des intérêts de toutes les parties" a ajouté M. Erdogan.

En juillet, M. Trump avait accusé son prédécesseur démocrate Barack Obama d'être responsable de la situation actuelle. "L'administration Obama ne voulait pas leur (aux Turcs) vendre des missiles Patriot", (...) Cela a duré très longtemps", avait-il avancé, assurant que lorsque la Maison Blanche avait changé d'avis, "la Turquie avait déjà signé avec la Russie et payé beaucoup d'argent".

En octobre, un responsable américain avait affirmé que les Etats-Unis épargneraient à la Turquie de nouvelles sanctions économiques si elle choisissait de ne pas activer les S-400, mais Ankara n'a pas donné suite à cette proposition.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays était prêt à acheter des missiles Patriot américains, mais sans renoncer aux S-400 russes dont l'acquisition a tendu les relations avec Washington, dans des propos reproduits jeudi.
M. Erdogan a fait ces déclarations, parues dans les médias turcs, à bord de l'avion le ramenant en Turquie après un entretien mercredi à...