Quelques dizaines de Libanais se sont rassemblés samedi après-midi devant l'entrée de la décharge d'ordures de Costa Brava, située au sud de Beyrouth, au 24e jour d'une contestation populaire inédite au Liban contre la classe politique accusée de corruption et d'incompétence.
Les habitants de la région avoisinant la décharge, qui se plaignent des fortes odeurs et des risques sanitaires que l'accumulation des déchets provoque, réclamaient la fermeture définitive de cette décharge saturée.
En août dernier, le gouvernement sortant de Saad Hariri avait approuvé dans les grandes lignes la feuille de route pour la gestion des déchets, préparée par le ministre sortant de l'Environnement, Fady Jreissati, actant l'option des incinérateurs, sans pour autant prendre de décisions définitives sur les décharges sanitaires de Bourj Hammoud (au nord de Beyrouth) et de Costa Brava (au sud de la capitale).
La feuille de route du ministère de l’Environnement pour la gestion des déchets avait été soumise à la présidence du Conseil le 3 juin. Ce document prévoit notamment, sans alternative malgré la polémique que cela engendre, la construction d'incinérateurs de déchets. Il met par ailleurs en avant la nécessité de réduire les déchets et d’instaurer le tri à la source. Pour permettre aux municipalités de mener à bien les opérations de ramassage et de tri, cette feuille de route propose de nouvelles taxes.
Le Liban avait connu une crise des déchets inédite en 2015, poussant des milliers de Libanais à contester le gouvernement dans la rue.
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