Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Photo AFP / Adem ALTAN
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait savoir vendredi au président turc Recep Tayyip Erdogan que l'organisation internationale allait examiner un plan turc visant a installer dans une "zone de sécurité" en Syrie une partie des réfugiés syriens présents en Turquie.
M. Erdogan a présenté ce plan à M. Guterres lors d'un entretien vendredi à Istanbul, a indiqué l'ONU dans un communiqué. M. Guterres a insisté sur la nécessité de respecter "les principes fondamentaux liés au retour volontaire, sûr et digne des réfugiés" dans leur pays d'origine, a affirmé l'ONU.
"Il a informé le président (Erdogan) que le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies) allait immédiatement mettre en place une équipe pour examiner cette proposition et engager des discussions avec les autorités turques dans le cadre de son mandat", a ajouté le communiqué.
La Turquie est en passe de mettre en place une "zone de sécurité" dans le nord-est de la Syrie, sur un vaste territoire dont elle a pris le contrôle lors de sa dernière offensive déclenchée le 9 octobre contre les forces kurdes syriennes.
Ankara affirme que cette "zone de sécurité", devrait à terme accueillir jusqu'à deux millions des quelque 3,6 millions de réfugiés syriens que la Turquie abrite depuis le début du conflit en Syrie en 2011. A plusieurs reprises, M. Erdogan s'est voulu rassurant sur le caractère "volontaire" des retours en Syrie.
Mais le 25 octobre, les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé Ankara d'avoir renvoyé par la force des Syriens dans leur pays en guerre pendant les mois qui ont précédé le déclenchement de l'offensive turque dans le nord-est de la Syrie.
Le ministère turc des Affaires étrangères a rejeté ces accusations, affirmant que la Turquie adhérait "scrupuleusement" au principe de "non-refoulement" des réfugiés, et qu'elle n'avait pas changé d'approche.
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