Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Geagea réclame la formation d'un gouvernement "complètement différent" du cabinet sortant

Samir Geagea. Photo Ani

Le chef des Forces libanaises, le leader maronite Samir Geagea, a réitéré jeudi son appel à la formation d'un nouveau gouvernement "complètement différent" du cabinet sortant, rejetant par ailleurs les accusations selon lesquelles il "finance" la révolte populaire, qui secoue le Liban depuis deux semaines. 

"La révolution au Liban était et restera une révolution exclusivement libanaise, qui a démarré de manière spontanée", a déclaré Samir Geagea dans un entretien au journal émirati "al-Ittihad", en réponse aux accusations lancées notamment par le Hezbollah et le Courant patriotique libre (aouniste) de financements étrangers. Il a également démenti les accusations selon lesquelles il finance personnellement le mouvement de contestation : "L'autre partie n'a rien d'autre contre nous que son slogan habituel contre l'impérialisme sioniste, a-t-il souligné. Si au moins ils nous accusaient sérieusement, par exemple dans des affaires de corruption, nous aurions alors des vérités concrètes à leur dire en retour", a ajouté le leader maronite. 

Il a dans ce contexte estimé que la levée du secret bancaire, à laquelle se sont engagés tous les députés et ministres aounistes est "une perte de temps". "Tout le monde sait au Liban qui est voleur et qui ne l'est pas", a-t-il affirmé. 

M. Geagea a par ailleurs estimé que la démission du gouvernement "n'est pas un objectif en soi mais un premier pas" vers une amélioration du système politique libanais. Selon lui, seule la formation d'un gouvernement entièrement différent du cabinet sortant permettrait un changement de régime. "Ce gouvernement ne doit pas être composé de la majorité politique actuelle mais doit regrouper de nouveaux visages, des personnalités totalement indépendantes", a-t-il poursuivi. M. Geagea a précisé que cette proposition avait été évoquée lors de la réunion de Baabda du 2 septembre sur la situation économique, qui rassemblait les chefs des principales formations politiques. Il a toutefois souligné que la priorité doit être accordée, avant tout changement de régime, aux questions économiques et financières. 

Le chef des FL a en outre appelé les différentes institutions sécuritaires à arrêter "tous ceux qui ont attaqué les manifestants" au cours des quinze jours de révolte, en référence notamment aux attaques, mardi, de partisans du mouvement Amal et du Hezbollah contre des contestataires dans le centre-ville de Beyrouth. Il a estimé que si la situation de "laxisme actuel" concernant ces attaques ne change pas, cela pourrait être considéré comme si "l'Etat encourageait" de telles attaques. Samir Geagea a dans ce cadre indiqué que "les enquêtes" sur les violences contre les manifestants "auront un impact sur les partis qui sont derrière de telles attaques".

Le chef des Forces libanaises, le leader maronite Samir Geagea, a réitéré jeudi son appel à la formation d'un nouveau gouvernement "complètement différent" du cabinet sortant, rejetant par ailleurs les accusations selon lesquelles il "finance" la révolte populaire, qui secoue le Liban depuis deux semaines. "La révolution au Liban était et restera une révolution exclusivement...