Londres va "surveiller de façon très attentive et continue" les exportations vers la Turquie, a déclaré Dominic Raab à la Chambre des communes. Tant que cette phase d'examen est en cours, aucun nouveau permis d'exportation d'armes "qui pourraient être utilisées dans les opérations militaires en Syrie" ne sera accordé.
"Le gouvernement britannique prend très au sérieux ses responsabilités en matière de contrôle d'exportations d'armements", a affirmé le chef de la diplomatie.
Cette décision de Londres montre "que beaucoup d'alliés de l'Otan sont très critiques et condamnent l'opération militaire dans le nord de la Syrie", a estimé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, après s'être entretenu lors d'une réunion à Downing Street avec le Premier ministre Boris Johnson.
"Je suis profondément préoccupé par les conséquences (de l'offensive) tant en matière de lutte contre Daech, de souffrance humaine et de stabilité dans la région", a ajouté Jens Stoltenberg, joignant sa voix aux inquiétudes exprimées sur la scène internationale.
L'offensive turque vise à déloger du nord-est de la Syrie les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), considérées comme "terroristes" par Ankara mais alliées de l'Occident dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
"Comme nous le craignons, (l'offensive) a sérieusement compromis la sécurité et la stabilité de la région", a déploré Dominic Raab, qui estime que cette offensive affaiblit la lutte contre l'EI dans la région et aggrave la situation humanitaire sur place.
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