Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé jeudi que l'offensive lancée la veille par la Turquie contre une milice kurde dans le nord de la Syrie constitue "un dangereux développement", soulignant que le Liban espère qu'elle n'aura pas de conséquences sur l'unité de la Syrie et la situation des déplacés syriens.
"Les développements militaires à la frontière syro-turque constituent un dangereux développement, et le Liban espère que cela n'aura pas de conséquences sur l'unité de la Syrie et la situation des déplacés syriens dans ce pays", a dit le chef de l'Etat libanais.
Hier, le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, avait affirmé que l'offensive turque en Syrie "constitue une agression contre un pays arabe frère et une occupation du territoire syrien".
Les forces kurdes en Syrie luttaient jeudi pour contenir un assaut de la Turquie, au lendemain du lancement de l'offensive d'Ankara dans le nord-est du pays en guerre, faisant craindre une nouvelle crise humanitaire.
L'offensive de la Turquie a provoqué un tollé international, plusieurs pays craignant une résurgence du groupe jihadiste Etat islamique. Une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU doit avoir lieu jeudi.
L'objectif affiché de l'offensive d'Ankara, menée avec des supplétifs syriens, est d'éloigner de la frontière la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), considérées par Ankara comme une organisation "terroriste" pour ses liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
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