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Tuerie à Paris: le ministre de l'Intérieur reconnaît des "failles", exclut de démissionner

Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner. AFP / LUDOVIC MARIN

Le ministre français de l'Intérieur a admis dimanche que la tuerie perpétrée au coeur de la préfecture de police de Paris par l'un de ses employés a mis en évidence des "failles" dans le suivi de l'assaillant, proche de l'islam radical, mais a exclu de présenter sa démission, réclamée à droite et à l'extrême droite.

"Evidemment, il y a eu des failles (...). Evidemment, il y a eu du dysfonctionnement", a estimé Christophe Castaner sur la chaîne TF1 trois jours après l'assassinat de quatre policiers par cet informaticien de 45 ans, en poste dans une unité de renseignement de la préfecture.

Le ministre a notamment déploré qu'aucun "signalement" ne soit remonté aux autorités de la préfecture après que Mickaël Harpon ait justifié dès juillet 2015 devant des collègues la sanglante attaque jihadiste survenue quelques mois plus tôt contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

Selon M. Castaner, un policier en charge de la radicalisation avait alors rencontré les collègues de M. Harpon et leur avait demandé "expressément s'ils voulaient faire un signalement administratif". "Ils auraient décidé de ne pas faire de signalement", a affirmé le ministre de l'Intérieur, estimant que "le dysfonctionnement se fait à ce moment-là".

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré pour sa part sur la chaîne BFM TV ne pas avoir connaissance "à ce stade" de l'existence d'une cellule autour de Mickaël Harpon.

"L'enquête va se poursuivre pour déterminer l'ensemble de ses contacts mais à ce stade, ce que je peux vous dire au vu des informations qui sont les miennes et en se référant à ce qu'a dit le procureur national antiterroriste, on ne peut parler de l'existence d'une cellule", a dit le secrétaire d'Etat.

"Nous ne savons pas les informations auxquelles il a eu accès. Pour l'instant nous n'avons pas de raison de penser qu'il a pu transmettre des informations (...) Il faut qu'on y voit clair le plus vite possible là-dessus", a assuré le secrétaire d'Etat.

Critiqué pour avoir affirmé jeudi, quelques heures après l'attaque, que l'assaillant n'avait "jamais présenté de difficultés comportementales" ni le "moindre signe d'alerte", Christophe Castaner a tenté de se justifier dimanche.

"Je suis affirmatif dans le fait qu'aucun signe n'était apparu dans le dossier administratif de l'individu qui laissent penser qu'il puisse être radicalisé. Je vous le redis et je le dis hélas car si un signe était apparu peut-être aurions-nous pu éviter cela", a déclaré le ministre, dénonçant le "procès politique" instruit par ceux qui réclament sa démission ou dénoncent son incompétence.

"La question (de la démission) se pose-t-elle? Non", a ainsi affirmé M. Castaner.

Christophe Castaner a déjà reçu le soutien du Premier ministre. Edouard Philippe a dit avoir "toute confiance" en son ministre, qui a été critiqué à plusieurs reprises depuis son arrivée à ce poste à l'automne 2018. 

Le ministre français de l'Intérieur a admis dimanche que la tuerie perpétrée au coeur de la préfecture de police de Paris par l'un de ses employés a mis en évidence des "failles" dans le suivi de l'assaillant, proche de l'islam radical, mais a exclu de présenter sa démission, réclamée à droite et à l'extrême droite."Evidemment, il y a eu des failles (...). Evidemment, il y a eu du...