Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a défendu lundi à Washington le droit de son pays à acheter un système de défense antiaérienne russe malgré la menace de sanctions américaines.
"Nous avons toujours dit que ce que nous achetons, l'origine de notre équipement militaire, est une décision souveraine", a-t-il dit à des journalistes, dont celui de l'AFP, juste avant de rencontrer son homologue américain Mike Pompeo.
"Nous n'aimerions pas qu'un Etat, quel qu'il soit, nous dise quoi acheter ou ne pas acheter auprès de la Russie, de la même manière que nous n'aimerions pas qu'un Etat, quel qu'il soit, nous dise quoi acheter ou ne pas acheter auprès de l'Amérique", a-t-il plaidé. Il a appelé à "reconnaître" la "liberté de choix" de l'Inde.
New Delhi a accepté l'an dernier d'acquérir cinq systèmes de missiles antiaériens russes S-400 pour 5,2 milliards de dollars.
Or, une loi américaine de 2017 prévoit des sanctions quasi-automatiques contre tout pays qui réalise des achats d'armement majeurs auprès de la Russie. Cette loi vise à sanctionner Moscou pour son implication en Ukraine et en Syrie ainsi que pour l'ingérence dans les élections de 2016 aux Etats-Unis, dénoncée par le renseignement américain.
La Turquie, alliée de Washington au sein de l'Otan, est déjà passible de telles sanctions pour l'achat de S-400, même si l'administration de Donald Trump n'est pas encore passée de la parole aux actes contre Ankara.
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