Donald Trump a affirmé vendredi n'avoir rien à se reprocher malgré le signalement effectué par un lanceur d'alerte au sein des services de renseignement qui serait lié, selon la presse américaine, à l'Ukraine et une promesse faite par le président américain à un mystérieux dirigeant étranger.
Accusant "les démocrates radicaux de gauche et leurs partenaires dans les médias bidon" de s'acharner contre lui, le président américain a tweeté que "rien de ce qui s'est dit n'était mal"
"Ils pensent que j'ai peut-être eu une conversation +risquée+ avec un certain dirigeant étranger, en se basant sur la déclaration +très partiale+ d'un lanceur d'alerte", a tweeté Donald Trump.
"Bizarre qu'avec autant d'autres gens qui ont entendu ou ont eu connaissance de cette conversation absolument convenable et respectueuse, ils n'en aient pas également parlé. Vous savez pourquoi? Parce que rien de ce qui s'est dit n'était mal, c'était absolument parfait!", a-t-il appuyé.
Trouvant particulièrement préoccupante une "promesse" faite par le milliardaire républicain à un dirigeant étranger, selon le Washington Post, un lanceur d'alerte, lui-même membre des services de renseignement, a effectué le 12 août un signalement officiel auprès de l'inspecteur général des services de renseignement.
Ce dernier, Michael Atkinson, a alors considéré que la sensibilité de l'affaire imposait une notification urgente au Congrès.
M. Atkinson a été entendu jeudi à huis clos par la puissante commission du Renseignement de la Chambre des représentants.
"Nous n'avons obtenu aucune réponse parce que le ministère de la Justice et le Directeur du renseignement national (DNI) n'ont pas autorisé l'inspecteur général" à entrer dans les détails, a regretté le président démocrate de la commission, Adam Schiff, à l'issue de l'audition.
"Nous n'avons pas le signalement, nous ne savons pas si les informations de presse sont exactes ou inexactes", a-t-il ajouté.
Le Washington Post et le New York Times ont affirmé presque simultanément jeudi soir que la conversation au coeur de cette affaire concernait l'Ukraine.
Gangrénée par la corruption, l'Ukraine a élu en avril à la présidence un comédien jusqu'ici novice en politique, Volodymyr Zelensky.
Ce dernier rencontrera Donald Trump la semaine prochaine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, a justement annoncé Kiev vendredi.
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