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Culture - Festival

Plus de 30 ans après « Le Faussaire », Volker Schlöndorff revient au Liban

À l’occasion de la Semaine du film allemand, du 19 septembre au 1er octobre, le seul réalisateur allemand à avoir gagné un oscar et une Palme d’or sera au Metropolis pour présenter cinq films projetés en sa présence, dont deux de ses films primés : « Diplomacy » et « Young Törless ».

Volker Schlöndorff . © Ann Ray

C’est un prestigieux invité, en la personne du grand cinéaste allemand Volker Schlöndorff, que reçoivent le Goethe-Institut au Liban et l’association Metropolis Cinema dans le cadre de la 6e édition de la Semaine du film allemand, du 19 septembre au 1er octobre. Pour l’occasion, le programme s’annonce fourni et riche puisqu’il comptera sept films allemands contemporains primés ainsi qu’une minirétrospective de l’œuvre de Volker Schlöndorff qui sera donc présent à Beyrouth. Plus de 30 ans après son long métrage Circle of Deceit (Le Faussaire), filmé pendant la guerre civile libanaise, Volker Schlöndorff, seul réalisateur allemand à avoir gagné un oscar et une Palme d’or, sera au Metropolis pour présenter cinq films projetés en sa présence dont deux de ses films primés : Diplomacy et Young Törless.

Il donnera, en sus, une masterclass sur la réalisation de films, le dimanche 22 septembre à 17h15, dans la salle du Metropolis, animée par le cinéaste Hady Zaccak. Elle se tiendra dans le cadre de « Talents Beirut », dont la 6e édition aura lieu en parallèle à la Semaine du film allemand, du 19 au 23 septembre. Ce projet, organisé par l’association Metropolis Cinema et le Goethe-Institut, vise à soutenir les talents cinématographiques du monde arabe en leur permettant de réfléchir à leurs propres œuvres à travers un contact avec d’autres talents naissants ou confirmés, mais aussi en découvrant de nouvelles approches en matière de réalisation de films, tant au niveau technique que théorique. Vingt et un professionnels du monde du cinéma du monde arabe, y compris des monteurs, des cinéastes et des concepteurs sonores venant du Liban, d’Algérie, d’Égypte, de Jordanie, de Libye, de Palestine, d’Arabie saoudite et de Tunisie ont été choisis pour participer à cette 6e édition. Une autre masterclass sur la conception sonore, « Carving Sounds into Stories », avec les concepteurs sonores Paul Davies et Rob Walker, se tiendra le samedi 21 septembre à 17h15 dans la même salle. Elle sera animée par la conceptrice sonore et réalisatrice Rana Eid.


Le programme

La Semaine du film démarre donc ce soir avec le film biographique Gundermann d’Andreas Dresen, en présence de la scénariste Laila Stieler et du monteur Jörg Hauschild, suivi le lendemain par Roads de Sebastian Schipper. Samedi 21 et dimanche 22, les cinéphiles auront l’occasion de voir respectivement deux films dans le cadre de la rétrospective de Schlöndorff : Diplomatie et Young Törless. Lundi 23 septembre, Metropolis présente Fly Rocket, Fly d’Oliver Schehm. Tandis que le mardi 24 septembre, le cinéaste allemand présentera une autre de ses œuvres Death of a Salesman. Mercredi 25, Only God Can Judge Me d’Özgur Yildirim sera sur les écrans de Metropolis. Enfin, le dernier film signé Schlöndorff, Baal, sera projeté le jeudi 26 septembre. Styx de Wolfgang Fischer, Oray de Mehmet Akif Büyükatalay et System Crasher de Nora Fingscheidt achèveront ce beau programme, respectivement le vendredi 27, le samedi 28 et le dimanche 29 septembre.

La clôture aura lieu le mardi 1er octobre à 18h30 avec la projection en plein air du film muet classique allemand Variety sur l’esplanade du musée Sursock, avec musique originale en direct, composée et interprétée par Sharif Sehnaoui, Tony Elieh, Malek Rizkallah, Youmna Saba et Mme Chandelier. Le ciné-concert permettra de recueillir des fonds au profit de l’association Metropolis Cinema qui lance sa toute première collecte de fonds suite à la crise financière aux niveau national et régional. Tous les bénéfices de cet évènement contribueront à maintenir le programme de l’association Metropolis Cinema jusqu’en 2020.

Pour les billets et les dons, consulter le site ihjoz.com/events/4934 ou contacter l’association Metropolis Cinema au 01/328300.

Tous les films seront projetés au cinéma Metropolis Empire Sofil à 20h avec sous-titres en anglais. Les billets et les pass du festival sont en vente au cinéma.

Le programme et les détails des films sont disponibles sur le site officiel goethe.de/beirut/gfw


Trois choix de « L’Orient-Le Jour »



« Gundermann ». © Peter Hartwig Pandora Film

« Gundermann », d’Andreas Dresen avec Alexander Scheer

Gagnant des prix du cinéma allemand pour l’année 2019, avec six « Lolas », notamment les prix des meilleur film, meilleure réalisation, meilleur acteur dans un rôle principal et meilleur scénario, Gundermann est un film biographique sur le chanteur-compositeur est-allemand Gerhard Gundermann (1955–1998). Cette idole culturelle de la République démocratique allemande dans les années 80 conduisait, le jour, une pelleteuse dans une mine de charbon et menait une vie de chanteur à succès la nuit. Ses chansons à thèmes existentiels, mais aussi sociopolitiques, le mirent en mal avec les autorités du pays. Après la chute du mur de Berlin, la popularité de Gundermann grandit considérablement. Bien qu’il se soit avéré, en 1995, qu’il avait été un collaborateur officieux de la Stasi, ceci ne ternit pas son succès. Une étude de la société allemande de l’époque menée avec acuité.

« Diplomatie », de Volker Schlöndorff, avec André Dussolier et Niels Arestrup. Photo DR

« Diplomatie », de Volker Schlöndorff, avec André Dussolier et Niels Arestrup.

Dans la nuit du 24 au 25 août 1944, le sort de Paris est entre les mains du général von Choltitz, gouverneur du Grand Paris, qui se prépare, sur ordre de Hitler, à faire sauter la capitale française. Issu d’une longue lignée de militaires prussiens, le général n’a jamais eu d’hésitation quand il fallait obéir aux ordres. C’est cela qui préoccupe le consul suédois Nordling lorsqu’il gravit l’escalier secret qui le conduit à la suite du général à l’hôtel Meurice. Les ponts sur la Seine et les principaux monuments de Paris, le Louvre, Notre-Dame, la tour Eiffel... sont minés et prêts à exploser. Utilisant toutes les armes de la diplomatie, le consul va essayer de convaincre le général de ne pas exécuter l’ordre de destruction. Fiction et histoire se mêlent dans ce beau duel d’acteurs.



« System Crasher ». © Kineo Film Weydemann Bros. Yunus Roy Imer

« System Crasher » de Nora Fingsheidt, avec Helena Zengel.

Ours d’argent, sélectionné par le jury de lecteurs du Berliner Morgenpost au Festival international du film de Berlin en 2019 et pour représenter l’Allemagne lors des oscars 2020, le film raconte l’histoire de Benni, une fillette de 9 ans, hyperactive, qui fait le désespoir de tout son entourage. Elle est petite, mais dangereuse. Où qu’elle atterrisse, elle finit par se faire expulser et elle est déjà qualifiée par les services de protection de l’enfance de « system crasher » (« casse-système »). Benni a un seul et unique objectif : retourner auprès de sa mère ! Sauf que celle-ci a peur de sa propre fille. Le nouveau coach de maîtrise de la colère réussira-t-il là où tous les autres ont échoué ? Un drame social parfaitement photographié qui repose sur un scénario intelligent, authentique et convaincant. C’est un sujet fort, quasi impossible, que porte avec maestria la jeune Helena Zengel sur ses épaules.

C’est un prestigieux invité, en la personne du grand cinéaste allemand Volker Schlöndorff, que reçoivent le Goethe-Institut au Liban et l’association Metropolis Cinema dans le cadre de la 6e édition de la Semaine du film allemand, du 19 septembre au 1er octobre. Pour l’occasion, le programme s’annonce fourni et riche puisqu’il comptera sept films allemands contemporains primés...

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POUR LES EPRIS DU CINEMA.

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 05, le 19 septembre 2019

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  • POUR LES EPRIS DU CINEMA.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 05, le 19 septembre 2019

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