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L'ONU exhorte les parties afghanes à "des pourparlers directs"

L'émissaire de l'ONU pour l'Afghanistan, Tadamichi Yamamoto. AFP/WAKIL KOHSAR

L'émissaire de l'ONU pour l'Afghanistan, Tadamichi Yamamoto, a exhorté mardi les parties afghanes à lancer "le plus rapidement possible" des "pourparlers directs", lors d'un débat au Conseil de sécurité tenu après la décision des Etats-Unis de rompre leurs négociations avec les talibans.

Evoquant la menace de violences lors de la présidentielle convoquée le 28 septembre, l'émissaire a aussi réclamé aux talibans d'y renoncer, lors de cette réunion prévue de longue date. Elle survient quelques jours après l'annonce par le président américain Donald Trump de la rupture des négociations avec les talibans sur un retrait militaire américain, justifiée par un attentat ayant tué un militaire américain.

Les évènements récents montrent "l'urgence de trouver un règlement politique au long conflit afghan", a souligné Tadamichi Yamamoto. "Le conflit ne peut être réglé que par des pourparlers directs entre les Afghans" et "il est donc impératif que des pourparlers directs entre l'Afghanistan et les talibans débutent le plus rapidement possible", a-t-il insisté.

L'accord négocié entre les Etats-Unis et les talibans prévoyait un début de retrait des troupes américaines en échange de garanties contreterroristes des talibans, d'une "réduction de la violence" et des négociations de paix directes avec Kaboul, ce à quoi les insurgés s'étaient jusqu'ici toujours refusés.

Evoquant la menace de violences lors de la présidentielle, l'émissaire onusien a jugé que "les attaques contre les bureaux de vote et les civils qui participent au processus électoral étaient inacceptables". "J'exhorte les talibans à retirer cette menace", a-t-il dit.

Outre l'insécurité, Tadamichi Yamamoto a notamment mis en garde contre le risque d'une faible participation électorale parmi les 9,6 millions d'électeurs inscrits. Il a aussi craint la possibilité de fraudes et d'irrégularités.

La mission politique de l'ONU en Afghanistan (Manua) arrive à échéance à la mi-septembre.

Des négociations sont en cours sur un projet de résolution la renouvelant pour un an mais les discussions, selon des diplomates, sont très difficiles avec la Chine qui insiste pour l'inclusion d'une mention sur le programme de développement économique appelé Les Routes de la soie, ce que refusent les Etats-Unis.

"Ce mandat est trop important à ce stade pour qu'un membre du Conseil de sécurité refuse le consensus pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la mission Manua", a asséné le représentant diplomatique américain, Jonathan Cohen.

Selon des diplomates, Pékin aurait menacé plus ou moins directement de mettre son veto lors du vote de la résolution si sa requête n'était pas prise en compte.

L'émissaire de l'ONU pour l'Afghanistan, Tadamichi Yamamoto, a exhorté mardi les parties afghanes à lancer "le plus rapidement possible" des "pourparlers directs", lors d'un débat au Conseil de sécurité tenu après la décision des Etats-Unis de rompre leurs négociations avec les talibans. Evoquant la menace de violences lors de la présidentielle convoquée le 28 septembre, ...