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Le Pakistan refuse d'ouvrir son espace aérien au président indien

Le Pakistan a annoncé samedi avoir refusé au président indien Ram Nath Kovind l'autorisation - pourtant habituellement accordée - de traverser son espace aérien, en raison du "comportement" récent de New Delhi.

Cette décision intervient dans un contexte de grande tension entre les deux voisins sud-asiatiques dotés de l'arme nucléaire, concernant la région himalayenne disputée du Cachemire.

"Nous avons pris cette décision en regard du comportement de l'Inde", a déclaré le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi dans un communiqué.

"Le président indien avait demandé la permission d'utiliser l'espace aérien du Pakistan pour se rendre en Islande mais nous avons décidé de ne pas la lui accorder", a ajouté M. Qureshi sans donner davantage de précisions.

Le Pakistan avait fermé son espace aérien à l'Inde en février après un attentat-suicide le 14 février dans le Cachemire indien, revendiqué par un groupe islamiste établi au Pakistan, qui avait provoqué la mort d'au moins 40 paramilitaires indiens. L'incident avait ravivé les tensions entre Islamabad et New Delhi, les forces armées pakistanaises abattant ensuite deux avions indiens dans l'espace aérien pakistanais.

Le Pakistan avait rouvert son espace aérien pour toute la circulation civile en juillet, mettant fin à des mois de restrictions qui avaient affecté des itinéraires internationaux de premier plan.

La décision prise samedi intervient au lendemain du Jour de Défense au Pakistan, qui commémore une courte guerre menée en 1965 contre l'Inde au sujet du Cachemire.

"Le Pakistan soutient fermement le droit à l'autodétermination des habitants du Cachemire", a déclaré vendredi le Premier ministre Imran Khan pendant une visite à des postes militaires et aux familles de soldats morts dans la partie pakistanaise du territoire.

Les autorités indiennes ont annoncé le 5 août la révocation de l'article 370 de la Constitution qui conférait un statut spécial à cette région himalayenne du Jammu-et-Cachemire.

Le territoire en est à sa 4e semaine de couvre-feu et de blocage des communications, et des milliers de personnes ont été arrêtées.

Le conseiller à la sécurité nationale Ajit Doval a affirmé samedi à des journalistes que la fin de ce blocage des communications dépendait "du comportement pakistanais".

"Nous sommes déterminés à protéger la vie des habitants du Cachemire contre les terroristes pakistanais, même si nous devons pour cela leur imposer des restrictions", a-t-il dit, ajoutant que l'Inde avait intercepté des messages envoyés par des "tours de communication" pakistanaises au-delà de la frontière à des agents infiltrés dans le Cachemire indien.

Le gouvernement pakistanais a annoncé le 8 août l'expulsion de l'ambassadeur indien à Islamabad et le rappel de son propre représentant à New Delhi. Il a également suspendu le commerce bilatéral, une mesure principalement symbolique, les échanges étant limités entre les deux voisins.

L'Inde affirme que la question du Cachemire est une "affaire interne" et a longtemps soutenu qu'elle ne pouvait être résolue que bilatéralement avec le Pakistan.

Mais Islamabad a promis de porter la question devant les instances internationales.

Lors d'une rencontre avec Imran Khan le 23 juillet, le président américain Donald Trump avait assuré avoir été sollicité en tant que médiateur par le Premier ministre indien Narendra Modi, affirmation démentie avec véhémence par l'Inde.

L'insurrection armée contre le joug indien fait rage dans la vallée du Cachemire depuis 1989 et a fait plus de 70.000 morts, en majorité des civils.

Un haut responsable du gouvernement indien a déclaré la semaine passée à l'AFP qu'au moins 500 manifestations et jets de pierres avaient eu lieu, blessant près de 100 civils et 400 membres des forces de sécurité indiennes. 

Le Pakistan a annoncé samedi avoir refusé au président indien Ram Nath Kovind l'autorisation - pourtant habituellement accordée - de traverser son espace aérien, en raison du "comportement" récent de New Delhi.Cette décision intervient dans un contexte de grande tension entre les deux voisins sud-asiatiques dotés de l'arme nucléaire, concernant la région himalayenne disputée du...