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La présidentielle, meilleur moyen de sortir l'Algérie de crise, selon l'opposant Benflis

Photo REUTERS/Ramzi Boudina

Une présidentielle, sous certaines conditions, est la meilleure solution pour sortir l'Algérie de la crise née du mouvement de contestation inédit, a estimé mercredi Ali Benflis, ex-Premier ministre puis principal adversaire électoral du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Selon un communiqué de son parti, l'Avant-garde des Libertés, M. Benflis a reçu mercredi Karim Younès, coordonnateur de "l'Instance nationale de dialogue". Cet organisme est chargé par le pouvoir de définir les modalités de la présidentielle que souhaitent organiser "dans les meilleurs délais" les autorités pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, contraint le 2 avril à la démission par la rue.

Le "Hirak" (mouvement de contestation) s'oppose à ce que le pouvoir, encore aux mains des anciens fidèles du président déchu organise un tel scrutin et réclame au préalable le démantèlement de l'appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika, accusé d'avoir orchestré la fraude électorale.

A M. Younès, "Ali Benflis a exprimé sa conviction que l'élection présidentielle est la voie la plus réaliste, la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays (...) à la condition que soient réunies les conditions politiques, institutionnelles et légales et un environnement favorable" pour un scrutin libre et équitable, selon le communiqué.

Parmi ces "conditions", il a cité "l'adoption de mesures de confiance et d'apaisement et des signaux forts de la part des autorités quant à la volonté de garantir la régularité, la transparence et l'intégrité du scrutin". Il a également réclamé "le départ du gouvernement", nommé par M. Bouteflika avant sa démission, la création d'une "autorité électorale indépendante ad hoc" chargée de "l'ensemble du processus électoral, depuis la révision des listes électorales jusqu'à la proclamation des résultats" et la modification de la loi électorale.

Premier ministre de M. Bouteflika lors de son premier mandat et parallèlement secrétaire général de sa formation, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), M. Benflis avait rompu en 2003 et s'était présenté contre lui l'année suivante. Mais il se retrouve marginalisé, comme l'essentiel des membres de l'opposition institutionnelle, par un mouvement de contestation dans laquelle ils n'ont joué aucun rôle et qui les accuse d'avoir légitimé le pouvoir de M. Bouteflika en participant au jeu politique malgré les fraudes.

Mercredi, M. Benflis a également "réitéré" son "ferme attachement (...) au dialogue national comme instrument privilégié de règlement de la crise de régime actuelle". Il a en outre fait part de "ses réserves" sur la mise en place d'une Assemblée constituante réclamée par une partie du "Hirak" avant tout scrutin présidentiel, craignant qu'elle "prolonge indûment" la crise.

Une présidentielle, sous certaines conditions, est la meilleure solution pour sortir l'Algérie de la crise née du mouvement de contestation inédit, a estimé mercredi Ali Benflis, ex-Premier ministre puis principal adversaire électoral du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Selon un communiqué de son parti, l'Avant-garde des Libertés, M. Benflis a reçu mercredi Karim Younès,...