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Culture - Concert

Montera et Calamita fracassent Metro al-Madina

Jean-Marc Montera et le groupe Calamita ont offert au public une prestation qu’il n’est pas près d’oublier.

Jean-Marc Montera, un musicien loin d’être conventionnel. Photo Facebook Metro al-Madina

Vendredi soir, Metro al-Madina a proposé un double concert aux sonorités extravagantes : Jean-Marc Montera a ouvert le bal avec une prestation improvisée à la guitare. Dans un style qui sort de l’ordinaire, cet artiste français a su surprendre le public par son audace. Dans sa manière de jouer tout d’abord.

Dès son entrée en scène, on constate que cet homme n’est pas vraiment conventionnel. Muni d’un archer de violon et d’une assiette en métal, la guitare posée à plat sur les genoux, il démarre son show et fait bien comprendre aux nombreuses personnes présentes qu’elles n’auront pas de musique ce soir. Du moins pas celle à laquelle les oreilles chastes sont habituées. À la place, on écoute un brouhaha strident et angoissant, qui rappelle la fois où le petit frère frappait au hasard sur les touches du piano de la maison lors des dîners de famille.

Cette angoisse, il va réussir à la maintenir tout au long de sa prestation, et c’est bien là que réside la performance, le tour de force : malgré l’improvisation, Montera garde un fil conducteur dans ses sonorités. Parfois, il change d’outil : il prend un pinceau ou une chaîne posée à ses pieds et frappe les cordes de sa guitare violemment, comme s’ il testait quelque chose. Pourtant il a l’air sûr de lui, sûr de ce qu’il fait.

Au bout d’une heure trente de show, il laisse la place à la deuxième performance de la soirée, celle de Calamita, groupe composé de Sharif Sehnaoui, Tony Elieh et Davide Zolli. Le public déguste une seconde fois une farandole de rythmes désarticulés, parfois sonnant faux (on ne sait pas trop) mais toujours dans un cadre « artistique » : ce qui permet malgré tout l’indulgence du public. Ces trois musiciens (un guitariste, un batteur et un bassiste) ont tout de même offert un spectacle travaillé et même si leur musique ne peut toucher tout le monde, il est évident que celle-ci se doit d’être respectée. En sortant, des questions taraudent le spectateur lambda. Jusqu’où va l’art ? A-t-il une limite ? Des codes ? Ce concert a au moins le mérite de nous interroger, ce qui est primordial pour développer notre sensibilité personnelle.

Vendredi soir, Metro al-Madina a proposé un double concert aux sonorités extravagantes : Jean-Marc Montera a ouvert le bal avec une prestation improvisée à la guitare. Dans un style qui sort de l’ordinaire, cet artiste français a su surprendre le public par son audace. Dans sa manière de jouer tout d’abord. Dès son entrée en scène, on constate que cet homme n’est pas vraiment...

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