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Brenntag soupçonné de vente de produits chimiques en Syrie

Brenntag a vendu des substances à une entreprise syrienne pouvant servir, entre autres, à fabriquer des armes chimiques, rapporte le journal Süddeutsche Zeitung, dont les informations ont fait reculer le titre du groupe allemand mercredi en Bourse de Francfort.

L'action du numéro un mondial de la distribution de produits chimiques a clôturé en baisse de 3,63% à 41,40 euros, après avoir chuté de plus de 7% en séance.

Brenntag a vendu des matières premières chimiques à une société pharmaceutique syrienne appelée Mediterranean Pharmaceutical Industries (MPI), d'après le Süddeutsche Zeitung, qui a enquêté avec la radiotélévision bavaroise Bayerischer Rundfunk et le groupe suisse Tamedia.

Brenntag a réagi dans un communiqué en affirmant que sa filiale en Suisse Brenntag Schweizerhall avait respecté les règles en vigueur lorsqu'elle a fourni en 2014 de la diéthylamine et de l'isopropanol à l'entreprise syrienne MPI pour fabriquer un analgésique.

D'après le Süddeutsche Zeitung, ces deux substances peuvent effectivement entrer dans la composition de médicaments mais pourraient aussi être utilisées pour fabriquer du gaz sarin, un agent neurotoxique interdit.

Brenntag a précisé que MPI fabriquait un analgésique sous licence pour "une entreprise pharmaceutique suisse bien connue", que le groupe allemand ne nomme pas.

Dans un communiqué, Novartis déclare avoir conclu avec MPI un contrat pour la fabrication et la distribution en Syrie de produits tels que le gel analgésique Voltaren. Le laboratoire suisse précise avoir fourni le principe actif du produit concerné en 2014 mais ajoute qu'il revenait à MPI de se procurer les autres composants tels que la diéthylamine et l'isopropanol.

"Novartis n'a exporté ni d'isopropanol ni de diéthylamine vers la Syrie à cette époque et ne le fait pas non plus actuellement", affirme le groupe suisse.

Brenntag assure pour sa part qu'il n'a pas contourné les restrictions à l'exportation de l'Union européenne et que le secrétariat d'Etat suisse à l'économie (SECO) a confirmé son respect des règles en matière d'exportations.

Le parquet d'Essen, en Allemagne, a confirmé avoir reçu une plainte concernant Brenntag, déposée par trois ONG: Open Society Justice Initiative, Syrian Archive et Trial International.

Aucune décision n'a été prise quant à l'ouverture d'une éventuelle enquête, a déclaré une porte-parole du parquet.

La commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie a déclaré en mars que les forces gouvernementales avaient commis 32 des 37 attaques chimiques qu'elle a répertoriées depuis le début de la guerre dans ce pays, notamment à l'aide de chlore et de sarin. Le régime de Bachar al Assad dément utiliser des armes chimiques.

Brenntag a vendu des substances à une entreprise syrienne pouvant servir, entre autres, à fabriquer des armes chimiques, rapporte le journal Süddeutsche Zeitung, dont les informations ont fait reculer le titre du groupe allemand mercredi en Bourse de Francfort. L'action du numéro un mondial de la distribution de produits chimiques a clôturé en baisse de 3,63% à 41,40 euros, après...